En étudiant la conjonction de l'atmosphère avec la surface de ces «planètes-clones», le spécialiste de l'Université Columbia à New York, Caleb Scharf a avancé son hypothèse à ce sujet.
Selon lui, la Terre ainsi que certaines autres planètes tournaient initialement bien plus vite qu'aujourd'hui. Par exemple, une journée complète sur la planète bleue ne durait à l'époque que deux ou trois heures.
Les interactions gravitationnelles entre ces planètes-clones, les astres et les satellites qui sont à proximité entraînent un ralentissement de la rotation de ces planètes. Grâce à ce phénomène, une journée pleine dure aujourd'hui 24 heures, alors qu'il y a environ 600 millions d'années elle ne durait que 21 heures.
Outre les lunes et les astres, il existe bien d'autres facteurs qui ont un impact sur la vitesse de la rotation des planètes.
«Imaginez par exemple que l'atmosphère atteigne une vitesse x, que des ouragans super puissants déferlent dans un seul sens pendant plusieurs décennies. Tôt ou tard, leurs migrations collectives commenceront à influencer la vitesse de rotation d'une planète», explique M. Scharf.
Ainsi, une journée sur un clone habité de la Terre tournant autour d'une naine rouge dont la masse constitue un tiers de celle du Soleil aura environ une ou deux heures de plus qu'une journée sur une planète sans vie, de même taille de même âge.
D'après le planétologue, des différences de ce type pourraient être utilisées comme approche alternative pour avancer dans les recherches de la vie extraterrestre ou pour fabriquer de nouveaux télescopes spatiaux plus sophistiqués capables d'observer des exoplanètes en direct.