Le lieutenant-général Alexandre Léonov, commandant des Forces de défense aérienne de l'Armée de terre russe, a déclaré dans un entretien au quotidien Izvestia qu'en Syrie le système de missiles S-300V4 avait souvent suivi des avions américains.
«En octobre 2016, un groupe de défense antiaérienne de système S-300V4 a été déployé pour étendre la zone de contrôle de l'espace aérien dans la partie orientale de la Syrie et écarter la possibilité d'attaque de l'aviation ennemie contre l'aérodrome de Hmeimim et la base de Tartous. Pendant sa mission, le système a régulièrement détecté et suivi en régime automatique des avions de reconnaissance et des bombardiers de l'armée de l'air des États-Unis», a fait savoir le général.
Selon lui, la réaction des équipages américains se trouvant dans le collimateur de la défense antiaérienne à une distance de 200 à 300 km était «assez nerveuse».
Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, avait précédemment déclaré que les systèmes S-300 et S-400, de concert avec l'aviation, avaient assuré la supériorité absolue des forces aérospatiales russes dans le ciel syrien. Il avait également signalé que «nulle violation des zones de sécurité des bases russes de Tartous et de Hmeimim n'avait été admise».