Soldes de fin d'année: deux plans de départs volontaires pour le prix d'un! Les ouvriers de PSA, tout comme les salariés de la chaîne de magasins de prêt-à-porter Pimkie il y a quelques jours, sont plongés dans l'incertitude quant à leur emploi. Et c'est la conséquence directe et (assez) immédiate de l'adoption des ordonnances de la nouvelle Loi Travail…
«Vous avez changé. Nous aussi. Et comme nous savons que vous aimez être surprises, nous vous faisons une promesse: Pimkie, "Surprise Me".
Le slogan de la chaîne de magasins a pris un tout autre sens pour ses salariés fin décembre. Tous, puisque malgré le chiffre officieux de 200 suppressions de postes en France qui circule, personne parmi les 1.900 salariés du groupe ne sait qui sera choisi. Ce suspens dure depuis l'annonce faite par l'administration le 19 décembre dernier et va durer encore jusqu'à la présentation du projet en Comité central d'entreprise le 8 janvier. On imagine la période des fêtes pour les employés…
Il est normal que les internautes n'aient pas attendu pour réagir à cette nouvelle
Sur @BFMTV à propos du plan social de #PSA, @JulienBargeton: « il n’appartient pas au politique de s’immiscer dans la vie de l’entreprise. » Ah? Et aider les patrons à licencier plus facilement comme sa majorité l’a encouragé avec les #OrdonnancesTravail, c’est quoi? 😤
— Pierre Jacquemain (@pjacquemain) 28 декабря 2017 г.
.
Loi travail #Pimkie et #PSA vont manger. Merci qui? Merci l'humanisme français qui a privilégié le bien être d'autrui à notre propre avenir en mai 2017 et merci #cfdt d'avoir permis tout ça. À quand un poste au ministère pour leurs responsables? #traitres #onvousavaitprevenu
— JOUANNE Clément (@JouanneClement) 28 декабря 2017 г.
.
#PSA a perçu 66,1 millions d’euros au titre du #CICE.
— LFI Argenteuil φ (@LFIArgenteuil) 28 декабря 2017 г.
L’entreprise compte aujourd’hui bénéficier de la rupture conventionnelle collective issue de la loi travail, pour licencier à tour de bras et sans contrainte les salariés. pic.twitter.com/6l3uIL4irB
Ces annonces vont de pair avec celle sur le contrôle renforcé des chômeurs, partagée par le Canard enchaîné. D'après l'information relayée par les médias, la note demandant ce "renforcement" est rédigée par Antoine Foucher, directeur de cabinet de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, et ancien cadre du MEDEF. Mais n'oublions pas qu'en novembre, une enquête de Pôle Emploi révélait que 86% des chômeurs recherchaient activement un emploi.
Sans verser dans la critique facile d'Emmanuel Macron, "Président des riches", force est de constater qu'apparaît une vague de "départs volontaires" légaux… qui vont laisser sur la rive des chômeurs plus sévèrement contrôlés par l'État. Qui bénéficie de cette situation? Pourquoi durcir le contrôle de chômeurs qui s'essoufflent déjà à trouver un emploi? Comment chercher un poste si les portes se ferment derrière eux? Des questions sans réponse pour l'instant…