Le conflit sur la politique extérieure qui s'est récemment manifesté au sein du parti Alternative pour l'Allemagne (AfD) s'explique par le fait qu'il y a là des politiciens qui haïssent les États-Unis ou du moins sont extrêmement critiques à leur égard mais qui, en revanche, aiment beaucoup la Russie, a indiqué à Sputnik Frauke Petry.
«Je pense cependant que la question ne doit pas se poser ainsi. Peu importe que nous aimions ou haïssions. Il nous faut au centre de l'Europe une position bien équilibrée. […] Il serait irréaliste de croire qu'à moyen terme, la Russie puisse remplacer pour l'Allemagne les États-Unis dans le rôle de partenaire stratégique. Il faut que nos relations avec la Russie soient raisonnables», a déclaré l'interlocutrice de l'agence.
Et d'ajouter qu'il fallait exclure à l'avenir toute aggravation des relations avec la Russie comme celle qu'on avait observée ces dernières années.
«La levée des sanctions antirusses doit être le tout premier pas dans cette direction. Et à long terme, on doit revenir au partenariat en matière de sécurité quand les deux parties, soit les Russes et les Américains, se retrouvent à la table des négociations», a résumé Mme Petry.
Quant au problème de l'antisémitisme en Allemagne, elle a estimé que c'était le résultat d'une politique erronée en matière d'immigration, pratiquée depuis de longues années et couronnée en 2015 par l'ouverture des frontières par la chancelière fédérale Angela Merkel.
«Si on "importe" l'antisémitisme à grande échelle depuis le Moyen- et Proche-Orient, comme Mme Merkel l'avait fait, on ne doit pas s'étonner qu'il se répande dans les rues en Allemagne», a conclu l'interlocutrice de Sputnik.