«Nous ne pouvons pas taire que la ville est presque entièrement détruite et que la ville est menacée par une épidémie. Je suis sûr que vous avez été informés de cela et nous voudrions prendre des mesures énergiques pour améliorer la situation», a-t-il déclaré lors de la rencontre trilatérale avec le chef de la diplomatie russe Serguei Lavrov et l'envoyé spécial de l'Onu Staffan de Mistura.
Il a ajouté que la ville était totalement minée et que beaucoup de corps restaient sous les décombres. En plus des mines installées par les terroristes lors de leur départ, il y a d'autres objets explosifs dissimulés. C'est pourquoi les gens ne peuvent pas revenir dans leurs maisons.
«Ici, on a besoin des efforts très énergiques et sérieux de la communauté internationale. En tout cas, ce que la Russie fait aujourd'hui, en déminant elle-même et en entraînant des sapeurs syriens, demande un soutien fort et nous l'attendons, y compris venant des structures de l'Onu», a souligné M.Choïgou.
De plus, la situation exige des mesures plus dynamiques en vue du règlement politique, estime le ministre russe.
«On a besoin que des mesures assez énergiques soient prises, tout d'abord pour améliorer le dialogue entre l'opposition et les autorités et pour former cette même opposition», a-t-il indiqué.
«Nous nous sommes récemment réuni avec l'un d'eux à Genève. Mais aucun dialogue normal et constructif entre le groupe de Riyad et ce groupe qui était venu de Damas et du Caire n'a jamais été cherché et pu être instauré», a déclaré M. Choïgou.
Raqqa a été reprise le 20 octobre par les combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance de milices arabes et kurdes appuyées par la coalition conduite par les États-Unis. Avant l'étape finale de cette opération, la majorité de la population civile avait quitté la ville. La partie russe a comparé les bombardements de Raqqa par la coalition lors de l'opération de la libération de la ville aux bombardements de la ville allemande de Dresde par les Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale.