Forêts, hydroressources, minéraux, or et or noir, pierres et métaux précieux, charbon, gaz — voici une liste non exhaustive des richesses que l'Extrême-Orient russe peut proposer à ceux qui souhaitent développer les industries de la région. Dans un entretien accordé à Sputnik, Mikhaïl Slavkov, directeur de l'investissement du secteur de la pétrochimie et gazochimie de l'agence d'Extrême-Orient de la promotion des investissements et du soutien à l'export, a parlé des sphères les plus attirantes pour les investisseurs étrangers.
Une plateforme du jeu des partenaires en Asie-Pacifique
«Globalement, il existe beaucoup d'industries dans l'Extrême-Orient que des étrangers font vraiment avancer, comme le secteur agricole. La Chine doit nourrir quelque 1.5 milliards de sa population, donc elle examine attentivement tous les projets alimentaires gravitant autour d'elle. De même, la Chine, le Japon, la Corée représentent des économies de hautes technologies et ont besoin des plastiques modernes, des polymères, de la fibre.»
Les trois pays importent annuellement des produits de la pétrochimie et de la gazochimie pour un montant de plus de 200 milliards de dollars. Mais si leurs intérêts pour la région sont déjà établis, d'autres pays devraient se dépêcher pour occuper les niches qui les intéressent.
«Pour le moment, l'engouement maximal provient des pays en Asie-Pacifique, car leurs économies évoluent rapidement, mais ils sont à court de matières premières. […] L'Europe, les États-Unis, le Proche-Orient sont à la traîne, risquent de manquer l'occasion».
La sphère de la chimie potentiellement gage de réussite pour les investisseurs européens
L'industrie suit plusieurs directions, dont la production du méthanol, des engrais minéraux, du gaz naturel liquéfié. Concernant les partenaires européens, voici dans quels projets la région extrême-orientale saluera leur participation:
«Ils s'intégreraient avec un succès maximal dans quelque chose de sophistiqué, des projets sophistiqués […] comme la chimie spéciale [la sphère de la chimie concernant les technologies et la production des systèmes d'énergie condensés comme ceux du combustible des missiles, ndlr]», a précisé M. Slavkov. «Ils sont sans aucun doute leaders en matière de technologie, bien que la Chine marche sur leurs talons. Ils peuvent introduire dans la région des compétences que personne ne possède.»
Pourquoi faut-il se hâter?
Dans quelque cinq ans, les sphères du traitement de la production à forte valeur ajoutée seront occupées par les entreprises chinoises, japonaises ou russes, est persuadé l'interlocuteur de Sputnik.
Par exemple, dans deux ou trois ans, il requerra déjà non pas 100 millions de dollars pour commencer un business dans l'Extrême-Orient comme c'est le cas aujourd'hui, mais déjà des milliards, a expliqué M. Slavkov.
Quant aux projets réussis jusqu'ici, Sakhalin Energy (la société russe spécialisée en production du pétrole et du gaz naturel liquéfié fondée en 1994, ndlr) où sont présentes des entreprises japonaises et américaines en est un bon exemple.
Le charbon russe à la conquête du marché asiatique
Tandis que les pays asiatiques dépendent actuellement du charbon australien, ils souhaiteraient bien diversifier leurs importations en se tournant vers l'Extrême-Orient russe, a affirmé Mme Tsivileva, lors d'une intervention à une session-présentation des possibilités d'investissement lors des Journée de l'Extrême-Orient à Moscou.
«Si l'on juge d'après les principaux 10-15 critères, notre charbon dépassent largement celui fourni par l'Australie. Nous ne leur cédons que sur le critère de la résistance "chaude" [la résistance après avoir réagi avec le dioxyde de carbone à 1100 °C, ndlr]», souligne-t-elle.
Dans tous les secteurs, la région extrême-orientale prévoit une plus grande liberté économique pour les investisseurs dans les années à venir, promet le ministère. Le premier vice-ministre russe du Développent de l'Extrême-Orient, Mikhaïl Ossipov, confie dans quel secteur il serait lui-même prêt à investir la bagatelle de 50 millions de dollars dans la région.
«Mon choix personnel: je trouverais un partenaire raisonnable, qui travaille avec succès dans le domaine de l'aquaculture et je me procurerais une aire marine», répond-il, mettant par là en valeur qu'il reste bien d'autres sphères prometteuses.