Marché des diamants
Dans un entretien à Sputnik, le Président de la Iakoutie, Iegor Borissov, a parlé du marché des diamants et d'autres secteurs qui attirent l'attention d'entreprises étrangères, surtout européennes:
«Ici [en matière de diamants] le marché est établi. L'Inde, par exemple, n'achète pas de cristaux, elle achète des matières premières, pour ensuite les tailler et les revendre. Nous travaillons déjà avec les marchés américain, européen, indien, chinois, arabe.»
Ces dernières années, la Russie et l'Inde développent une coopération de plus en plus étroite. L'ambassadeur d'Inde en Russie Pankaj Saran, a affirmé bien l'apprécier, lors d'une intervention au club de discussion Valdaï «La Russie se tourne vers l'Orient: la décennie à venir» dans le cadre des Journées de l'Extrême-Orient à Moscou. L'année précédente, 18% des exportations russes concernaient des pierres et métaux précieux, indique le Centre du commerce international. De même, le centre pointe les échanges commerciaux augmentés de presque 1,5 milliards de dollars entre les deux pays comparativement à 2015.
Intérêts européens
«Naturellement, le domaine des ressources minérales [les intéresse le plus]», a poursuivi Iegor Borissov. «Parce que tout le monde souhaite mettre la main sur des gisements d'hydrocarbures, de pétrole, de gaz, veut se connecter à un tuyau, à un oléoduc. Ensuite, ce sont les projets d'infrastructure. Le capital privé envisage de construire des routes, des voies ferroviaires. Voilà les deux questions qui les intéressent le plus.»
Axes de collaboration
Oleg Missevra, président du conseil d'administration de la Société minière orientale, a spécifié les principaux axes de travail avec les partenaires européens de la Russie.
«Nous travaillons avec plusieurs pays européens. Premièrement, certes, avec les Allemands, puisque l'entreprise japonaise Komatsu produit des excavateurs en Allemagne. Deuxièmement, c'est Liebherr qui possède des usines en France et en Allemagne. Troisièmement, nous travaillons très étroitement avec la société italienne Bedeschi qui se spécialise dans la production et la livraison d'équipements portuaires et de convoyeur.»
Ce sont les trois axes européens majeurs, mais ils sont bien importants pour ce qui concerne les fonds, a-t-il expliqué à Sputnik.
Les sanctions et leurs conséquences
Si l'on compare la situation actuelle avec celle d'il y a 10 ans, M.Missevra a avoué que le secteur bancaire avait le plus souffert de l'impact des sanctions antirusses et il était devenu plus difficile d'attirer des financements d'Europe occidentale.
«Quant aux producteurs d'équipement, les sanctions n'ont en rien influé sur les livraisons, ni sur les relations producteur-consommateur. Nous continuons de communiquer avec eux comme auparavant. Nous sommes des clients importants pour eux et ils sont des producteurs et fournisseurs importants pour nous».
Du point de vue des investissements étrangers, la région asiatique s'est tournée sérieusement vers l'Extrême-Orient russe, selon M.Misserva. En fait, la coopération réussie avec la Chine, le Japon, la Corée du Sud est présente dans plusieurs domaines outre ceux mentionnés, d'importantes plateformes de collaboration sont les secteurs agricoles, de l'élevage et de l'aquaculture, la production en serres. De nombreux afflux financiers proviennent également du tourisme depuis ces régions.
Donc, le train du développement de la région semble être en marche à pleine vapeur.