L'ambassadeur russe en Chine, Andreï Denissov, estime que la paix et la stabilité sur la péninsule coréenne dépendent des efforts conjoints de la Russie et de la Chine, dont les approches du problème sont très proches.
«Non seulement la recherche d'une solution, mais aussi la capacité de l'humanité à prévenir le scénario le plus négatif, dont il est question à l'heure actuelle, dépendent de la Chine et de la Russie et de nos efforts conjoints solidaires», a déclaré le diplomate dans un entretien accordés aux médias russes.
Selon lui, «nous avons avec nos partenaires chinois une vision très proche de ce problème, allant jusqu'à la coïncidence, notamment parce que si les États-Unis sont situés loin de l'autre côté de l'océan, nous nous trouvons tout près».
Le diplomate a noté que les essais nucléaires sur le polygone nord-coréen se déroulaient à 100 km seulement de la frontière chinoise et que la population chinoise était exposée à de gros risques, tout comme la ville russe de Vladivostok, d'ailleurs.
«Nous abordons cette situation de façon tout à fait différente (par rapport aux États-Unis, ndlr), les menaces sont tout à fait différentes. Ici la situation est extrêmement compliquée et, j'oserai le dire, dangereuse », a souligné le diplomate.
L'initiative de la Russie et de la Chine prévoit trois étapes. En premier lieu, il s'agit de la diminution de la pression militaire qui pourrait être obtenue grâce à l'abandon par la Corée du Nord de ses essais nucléaires et balistiques et, à la fois, par une baisse d'intensité et une moindre envergure des exercices militaires des États-Unis et de leurs alliés dans la région précédant leur suspension. Ensuite, le lancement de négociations directes entre Pyongyang et Washington, ainsi qu'entre Pyongyang et Séoul. Et enfin, le lancement de négociations multilatérales sur la mise en place d'un mécanisme de paix et de sécurité en Asie du Nord-Est.