Mur israélien à la frontière libanaise: l’État hébreu révise-t-il sa stratégie militaire?

© AFP 2024 JALAA MAREYLa partie du Golan contrôlée par Israël
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Beyrouth s’était prononcé contre la construction par Israël d'un mur le long de la frontière libano-israélienne. Le général de brigade libanais en retraite Amin Hteyt a expliqué à Sputnik la raison de ce projet et a dévoilé les diverses réponses que le Liban pouvait y apporter.

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Le Président libanais Michel Aoun a déclaré qu'Israël avait commencé à préparer la construction d'un mur le long de la ligne bleue reconnue par l'Onu comme la frontière libano-israélienne. Beyrouth a demandé de déplacer quelques fragments du mur au sud. Le général de brigade libanais en retraite Amin Hteyt a expliqué cette position à Sputnik.

«D'un côté, Michel Aoun est pour respecter le droit international, de l'autre, pour défendre ceux des Libanais», indique M. Hteyt.

Selon lui, la ligne bleue n'est pas une frontière entre des États parce qu'elle traverse partiellement le territoire libanais.

«Si le mur est construit à ce niveau [celui de la ligne bleue, ndlr], le Liban perdra une partie de ses terres à trois endroits», a-t-il ajouté.

L'intention israélienne de construire ce mur indique le changement de sa stratégie militaire en direction du Liban, estime l'interlocuteur de Sputnik. Selon lui, un mur ou l'utilisation de barrières naturelles sont des moyens défensifs courants et populaires.

«Israël a choisi construire un mur à la frontière avec le Liban. Nous voyons le changement de la stratégie militaire d'Israël, de l'offensive stricte à une ligne plus compliquée tournée vers l'auto-défense», a souligné M. Hteyt.

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Il prévoit deux possibilités de réaction du Liban en cas de réelle construction du mur par la partie israélienne malgré la protestation de Beyrouth. D'abord, l'appel à l'Onu pour faire cesser la construction dans les zones contestables. Selon lui, le Liban ne serait toutefois pas contre l'apparition du mur là où la ligne bleue coïncide avec les frontières officielles des deux États. La deuxième variante est celle de la confrontation armée.

«L'armée libanaise et les forces de la résistance existent pour cela et elles s'opposeront à toute agression israélienne», a conclu Amin Hteyt.

La ligne bleue a été tracée en 2000 par l'Onu après le retrait israélien du Liban qui mettait fin à l'occupation d'une partie de son territoire commencée en 1982.

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