Alors que le département du Trésor américain a inscrit Ramzan Kadyrov sur la liste Magnitski, le Président de la Tchétchénie a ironisé et déclaré qu'il n'envisageait pas de débarquer sur le sol américain même si on lui proposait pour cela une solide récompense.
«J'avais dit et je réitère pour ceux qui l'ont oublié que je ne me rendrais pas aux USA même si l'on me promettait de me donner en cadeau toutes les réserves de change du pays», a-t-il écrit sur sa page Instagram.
Selon lui, Washington ne peut pas lui pardonner le fait d'avoir «consacré la vie» à la lutte contre les terroristes étrangers, c'est ainsi qu'il s'est retrouvé sur cette liste noire.
Si les sanctions sont liées aux droits de l'Homme, le dirigeant a conseillé aux services de renseignement américains de chercher ceux qui les violent plutôt sur leur propre territoire.
«A quoi bon chercher des gens pour cette liste à l'autre bout du monde, s'il y en a à la Maison-Blanche et au Pentagone? Avez-vous oublié les Indiens tués, des millions d'esclaves africains, les victimes de Hiroshima et Nagasaki, des millions de Vietnamiens, le village de Mỹ Lai [où a eu lieu un important massacre lors de la guerre du Vietnam en mars 1968, ndlr], l'Afghanistan, l'Irak, la Libye, Belgrade… Ma liste contient des milliers d'œuvres meurtrières des USA», a-t-il souligné.
Sergueï Magnitski était avocat au sein d'un cabinet juridique américain qui fournissait des conseils au fonds d'investissement britannique Hermitage Capital. Cette société et son patron, William Browder, se sont retrouvés, dès 2005, dans le collimateur de la justice russe. Arrêté en 2008 pour fraude fiscale, Sergueï Magnitski est décédé en détention provisoire dans une prison de Moscou en novembre 2009. Sa mort a eu un fort retentissement en Russie et dans le reste du monde.