Alors que certains scientifiques affirment que l'évolution humaine s'est arrêtée, d'autres sont loin de partager cette hypothèse. Ainsi, de nombreuses recherches ont été menées au cours de ces 20 dernières années afin de détecter comment le génome de l'humanité avait changé au cours des derniers siècles, rapporte l'article, publié dans la revue spécialisé PNAS.
Les chercheurs étaient particulièrement intéressés par la question de savoir comment les petites variations dans les gènes, dans les particularités dans l'anatomie et dans l'apparence physique peuvent avoir une influence sur le nombre d'enfants.
«Nous avons détecté un lien évident entre le nombre d'enfants et les particularités de l'anatomie et de l'apparence des hommes et des femmes. Par exemple, les hommes avec une masse corporelle plus élevée ont plus d'enfants que leur "concurrents" qui sont maigres. Dans le même temps, les femmes plus grandes font moins d'enfants que celles qui sont de taille moyenne», explique le spécialiste de l'Université du Queensland, en Australie, Peter Visscher.
M. Visscher et ses collègues ont ainsi démontré que toute divergence anatomique ou physique occasionnant un bas taux de reproduction serait liée avec la sélection naturelle.
Une étude plus approfondie de ces facteurs permettrait aux scientifiques de comprendre ce qui actionne aujourd'hui l'évolution humaine, ainsi que déterminer comment les facteurs sociaux, comme les revenus, l'éducation ou l'accès à la nourriture, peuvent influencer son cours.