A l'approche des fêtes de Hanoukka et de Noël, le président américain Donald Trump a décidé de faire son cadeau en avance en annonçant ce que n'avaient jamais osé avant lui Kennedy, les deux Bush et Obama: le déménagement de l'ambassade américaine à Jérusalem, écrit mardi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
L'écho de la nouvelle de Washington a déjà retenti à New York où, le jour même, un terroriste originaire du Bangladesh, a emporté la vie de plusieurs personnes en faisant exploser une bombe dans la rue. Ce qui a alarmé aussi bien les chrétiens que les musulmans dans tous les pays de l'UE.
L'Arabie saoudite, qui est toujours considérée comme un allié fidèle des USA, s'est retrouvée dans la situation la plus difficile. Car, hormis les sunnites, y vivent de nombreux chiites à la frontière avec l'Irak. Les Saoudiens se considèrent comme les protecteurs non seulement des deux sanctuaires de l'islam à la Mecque et à Médine, mais également du troisième sanctuaire: la mosquée al-Aqsa à Jérusalem, tâche qu'il partagent avec la Jordanie. En cas de réalisation des projets conjoints de Washington et de Riyad nourris par le prince héritier Mohammed ben Salmane et le conseiller de Donald Trump Jared Kushner, une nouvelle «bataille pour Jérusalem» pourrait éclater au Moyen-Orient et en Méditerranée. Le plan américano-saoudien part du fait que les Palestiniens pourraient renoncer à Jérusalem-Est et accepter le déménagement de leur capitale dans la banlieue d'Abu Dis. En échange, Israël accepterait de reconnaître l'État palestinien en Cisjordanie et au sud de la mer Morte. Mais le monde islamique et chrétien, qui représente au total plus de la moitié de la population de la planète (2,5 milliards de chrétiens et 1,7 milliard de musulmans) l'accepterait-il?
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