Un début prometteur
L'année 2017 a commencé avec des chiffres économiques positifs. Selon le ministère russe du Développement économique, à l'issue de 2016, le commerce franco-russe a augmenté de 14,4% à 13,3 milliards de dollars (11,27 milliards d'euros). Cela étant, cet indicateur est inférieur à 2011. Les investissements français en Russie étaient de 12,8 milliards de dollars (9,9 mds EUR) et ceux de la Russie en France étaient à un niveau de 2,8 milliards de dollars (2,37 mds EUR).
En mars 2017, le ministre russe du Développement économique Maxime Orechkin s'est rendu en France pour rencontrer son homologue français Michel Sapin et des représentants des milieux d'affaires français dans le cadre de la 22e édition du Conseil économique, financier, industriel et commercial franco-russe (CEFIC). À Paris, M.Orechkin a caractérisé le début de 2017 comme la période la plus optimale pour investir en Russie à cause de l'apparition de tendances positives dans l'économie russe.
«En fait, une nouvelle vague de croissance économique commence en Russie maintenant, donc, des entreprises qui ont investi [en Russie, ndlr] ces dernières années seront en très bonne position parce qu'elles y sont prêtes», a-t-il expliqué.
Des représentants du monde des affaires français ont à leur tour indiqué que la politique macroéconomique russe avait permis de répondre de manière efficace aux défis de la crise économique, réduire l'inflation et maintenir la stabilité économique en général.
Un été fructueux
D'autres évènements significatifs du dossier économique franco-russe ont eu lieu au début de l'été en marge du Forum économique de Saint-Pétersbourg 2017 (SPIEF), juste après la rencontre entre les Présidents Poutine et Macron à Versailles en mai. Près de 80 sociétés françaises ont pris part au forum. Lors du SPIEF, la société Sanofi a annoncé le début de l'exportation d'insuline produite en Russie.
«C'est une tendance de ces dernières années. Les entreprises qui ont localisé leur production en Russie commencent à exporter leurs produits comme ils deviennent compétitifs», a souligné Maxime Orechkin.
Sa visite suivante dans l'Hexagone en août s'est faite dans un contexte de tendances économiques positives. M.Orechkin a hautement évalué l'intérêt stable des entreprises françaises pour la Russie et a commenté les nouvelles sanctions américaines imposées cet été.
«Cette situation a une très faible influence sur la relation entre la Russie et l'Europe, on peut dire que les partenaires européens entendent investir activement et développer leur business en Russie», a déclaré le ministre russe.
Il a aussi souligné l'augmentation des liens économiques avec des sociétés françaises au niveau régional.
«Aujourd'hui, plus de 30 régions russes travaillent activement avec le monde des affaires français», a ajouté M.Orechkin.
Mais la partie russe n'est pas la seule à évaluer positivement le progrès dans la dimension économique des relations franco-russes. Au mois d'octobre, au cours des Rencontres Russie 2017 organisées sous l'égide de Business France à Paris, l'ambassadrice française à Moscou Sylvie Bermann a indiqué que la relance de l'économie russe après la crise était encourageante et qu'aucune entreprise française travaillant en Russie depuis longtemps n'était sortie de ce marché.
La première ligne de cette usine a été officiellement lancée le 5 décembre. Trois jours après, le Christophe de Margerie, le premier des 15 super-méthaniers brise-glace de ce projet, est parti du port de Sabetta en présence du Président russe et de l'actuel PDG de Total, Patrick Pouyanné.
Un pont vers l'avenir
À l'issue de la rencontre, les deux ministres ont signé des accords interministériels sur le soutien de petites et moyennes entreprises et sur la coopération dans le domaine des innovations. En plus, une dizaine d'accords dans différents domaines ont été signés par des entreprises et organisations privées.
Les ministres ont hautement évalué les résultats et les perspectives de la coopération économique franco-russe. Le niveau du commerce entre les deux pays a augmenté de 11% cette année, selon le ministre russe.
«Ce CEFIC, c'était vraiment un succès, on a discuté de plusieurs questions d'intérêt mutuel. Il est à dire que l'année 2017 était une année particulière pour les relations franco-russes car ces relations fêtaient leurs 300 ans. Il y a 300 ans, Pierre Le Grand est venu en France et voilà aujourd'hui on voit que ces relations se développent», a indiqué M.Orechkin.
Selon lui, le succès des groupes de travail et des accords et documents signés sont un résultat important de cette édition.
Quant au ministre français, il s'est focalisé sur l'élargissement de domaines de la coopération, des branches traditionnelles du spatial, de l'aéronautique, de l'énergie vers un nouveau champ de coopération sur les énergies renouvelables. Il a reconnu l'important rôle de la rencontre de mai entre Vladimir Poutine et Emmanuel Macron.
«Cette deuxième édition du CEFIC a été un succès qui s'inscrit dans une nouvelle impulsion qui a été donnée aux relations entre la France et la Russie par le Président de la République quand il a accueilli le Président Vladimir Poutine à Versailles en mai dernier», a souligné M.Le Maire.
Les ministres estiment que la session à Moscou est devenue un pont entre la rencontre présidentielle de Versailles et la visite future du Président français en Russie en 2018.