La carie sévissait déjà il y a 3,5 millions d'années: l'une des 1ères victimes retrouvée

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Les restes d'un ours grand amateur de sucre, qui a vécu sur la Terre il y a environ 3,5 millions d'années, prouvent que l'animal souffrait de carie dentaire, tout comme ses «homologues» actuels.

Des paléontologues américains et canadiens ont découvert dans les régions polaires les restes d'un ours «bec sucré» qui a vécu sur Terre il y a environ 3,5 millions d'années et qui a souffert de carie dentaire, indique un article publié par la revue Scientific Reports.

«Ce sont les restes d'un ours primitif qui ont été retrouvés le plus au nord… La présence de caries est très intéressante puisqu'elle témoigne du régime de ces animaux et prouve que les infections orales ont une longue histoire dans l'évolution des mammifères», a indiqué Wang Xiaoming du Musée d'histoire naturelle de Los Angeles, aux États-Unis.

Nombreux sont ceux qui estiment que la carie et les autres problèmes de dents sont un produit de notre civilisation et du régime «peu naturel» qu'elle a engendré avec de grandes quantités de sucre et de féculents. Or, les dernières découvertes des paléontologues prouvent le contraire: les caries s'attaquaient non seulement aux habitants de l'Égypte antique et aux premiers pays qu'ait connu la civilisation, mais également à l'Homme de Néandertal qui, lui, ne mangeait pratiquement que de la viande.

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Réalisant des fouilles dans l'île d'Ellesmere, au Canada, ils ont eu la chance de retrouver les restes de l'un des ours les plus primitifs ayant existé sur Terre. D'après ses dimensions et son aspect extérieur, il rappelait les ours bruns de nos jours, mais il différait grandement du point de vue anatomie et forme des dents.

Le climat dans la région était alors plus clément, mais la vie en Arctique restait dure, ce qui s'est répercuté sur l'état des dents de cet ours. L'analyse aux rayons de ses mâchoires a prouvé la présence de nombreuses caries. Les scientifiques lient la maladie au régime des ours modernes et, comme il s'avère, de leurs ancêtres.

«Nous savons que les ours modernes mangent à l'automne de grandes quantités de fruits et de baies contenant beaucoup de sucre pour accumuler de la graisse qui les aidera à hiberner. Les traces de caries prouvent que cette stratégie de survie a surgi pratiquement avec l'apparition des premiers ours», a-t-il fait remarquer pour conclure.

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