Mais les experts pensent qu'à l'issue des pourparlers, la guerre verbale due à l'interprétation différente qu'ont Séoul et Tokyo de l'histoire reprendra de plus belle. L'affaire pourrait même aller jusqu'à l'exigence d'une résolution parlementaire contenant des excuses officielles, écrit lundi 18 décembre le quotidien Izvestia. Cependant, cette question ne devrait pas perturber la coopération pratique.
En août, le président sud-coréen Moon Jae-in a promis de revoir l'accord signé fin 2015 par sa prédécesseure. Dans cet accord, Tokyo reconnaît sa culpabilité pour les crimes des militaires japonais en 1932-1945 et s'engage à verser des indemnités (environ 8,3 millions de dollars) à toutes les victimes sud-coréennes encore en vie.
«La réaction négative du Japon est assurée. Tokyo pense que cette question est déjà réglée depuis 1965, quand les relations diplomatiques ont été établies entre les deux pays. Aujourd'hui la situation s'exacerbe car les Sud-Coréens insistent sur le fait que les excuses des Japonais n'étaient pas suffisantes. Cette épine continuera de nuire aux relations bilatérales pendant encore longtemps et il ne sera pas possible de la retirer dans un avenir prévisible», estime Valeri Kistanov, directeur du Centre d'études du Japon à l'Institut de l'Extrême-Orient affilié à l'Académie des sciences de Russie.
Néanmoins, en dépit de ces accusations réciproques, Séoul et Tokyo n'ont jamais songé à suspendre leur coopération, comme en témoignent les manœuvres navales conjointes des USA, du Japon et de la Corée du Sud cette semaine pour la coordination des trois pays face à la menace nord-coréenne.
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