Le professeur américain Robert Farley, spécialiste en de défense et de sécurité nationale, a déterminé cinq régions où, selon lui, la Troisième guerre mondiale pourrait être déclenchée en 2018, écrit The National Interest.
«Le monde a réussi à passer l'année 2017 sans se retrouver dans un conflit destructeur entre les grandes puissances. Dans certaines parties du monde (particulièrement, en Syrie) les tensions se sont atténuées de manière significative. Dans d'autres, en revanche, des situations déjà tendues se sont davantage aggravées», écrit-il.
La péninsule coréenne
«Le succès de la Corée du Nord dans la mise au point de missiles balistiques aggravé par l'inexpérience diplomatique de l'administration Trump ont créé une situation extrêmement dangereuse», souligne l'expert.
Selon lui, les erreurs de Pyongyang comme de Washington, sont susceptibles de mener à une nouvelle guerre, entraînant avec eux le Japon et la Corée du Sud.
Taiwan
La deuxième région «périlleuse», selon M.Farley, est Taiwan. Le diplomate chinois Li Kexin a récemment déclaré que Pékin «rattacherait Taiwan» par force le jour où des navires américains y arriveront.
Par ailleurs, la Chine a renforcé ses activités militaires dans la région, ce qui provoque une opposition des États-Unis, augmentant ses livraisons d'armes à Taiwan.
L'Ukraine
La troisième place dans la liste de M. Farley est occupée par l'Ukraine, qui se trouve aussi dans une situation tendue. Le cessez-le-feu dans le Donbass est régulièrement violé tandis que des manifestations à Kiev et l'«histoire sauvage» de Mikhaïl Saakachvili remettent en cause la stabilité du gouvernement ukrainien.
Le professeur considère également des scénarios selon lesquels Moscou augmenterait sa présence en Ukraine en cas de chute du gouvernement ukrainien actuel, ce qui se traduirait par un affrontement militaire d'envergure entre la Russie et l'Occident.
Le flanc du sud de l'Otan
La quatrième région qui peut devenir le champ de bataille de la Troisième guerre mondiale est le sud de la zone Otan, notamment la Turquie. Selon lui, l'éloignement de ce pays de l'UE et son rapprochement avec la Russie est un précurseur du changement du rapport de forces dans la région.
L'auteur souligne que ni la Turquie, ni la Russie, ni les États-Unis ne croient que la guerre est une solution raisonnable à la situation actuelle. Le changement du rapport de forces peut, pourtant, influencer sur le déroulé des événements en Syrie, en Irak, en Iran, dans les Balkans et au Caucase.
Le golfe Persique
«Riyad a fait comprendre de manière claire qu'il était prêt à construire une coalition diplomatique et militaire contre l'Iran et à probablement y inclure Israël. Compte tenu que la Russie défend de nouveau ses positions dans cette région, il est, malheureusement, facile d'imaginer que tout cela se transforme en un affrontement des superpuissances», explique l'auteur.
Robert Farley est professeur à l'Ecole Patterson de diplomatie et de commerce international de l'Université de Kentucky. Il est l'auteur de «The Battleship Book» et écrit également pour des blogs comme Lawyers, Guns and Money, Information Dissemination et The Diplomat.