Jusqu'ici, les réseaux sociaux et moteurs de recherche ont décliné la responsabilité sur les contenus partagés par leurs abonnés et utilisateurs, s'abritant derrière leur statut de simple plateforme de diffusion pour échapper à toute obligation de contrôle, a rappelé à Sputnik Tony Jaffa de Foot Anstey, une des meilleures compagnies juridiques du Royaume-Uni.
«Si le gouvernement suit ces recommandations et adopte finalement une loi appropriée, le statut d'éditeur sera attribué aux réseaux sociaux, ce qui les rendra responsables des contenus qu'ils diffusent tout en les exposant à d'éventuelles poursuites civiles ou pénales», a expliqué l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter qu'il s'agissait notamment de réviser le statut des grandes plateformes comme Facebook ou Google.
On a déjà accusé par le passé Facebook d'avoir mis trop de temps dans la suppression de publications de harcèlement ou de terrorisme, alors qu'il aurait fallu supprimer ce type de contenu ou à en bloquer l'accès.
Theresa May avait, alors, déclaré que les géants du web n'avaient que deux heures pour retirer les contenus terroristes afin d'éviter une amende.
Avec la propagation des fake news sur les différentes plateformes et l'accroissement des actes de harcèlement, le Royaume-Uni, tout comme la Commission européenne, envisagent d'engager la responsabilité des moteurs de recherche et les plateformes des réseaux sociaux sur les publications faites par leurs utilisateurs.
Selon les recommandations des organes officiels, pour «augmenter la prévention, la détection et l'élimination proactive des contenus illégaux incitant à la haine, à la violence et au terrorisme en ligne", Facebook et Google doivent mettre à jour leurs filtrages pour pouvoir «retirer aussi vite que possible» les contenus illégaux.