Le gouvernement a «un engagement européen clair, avec l'objectif de renforcer la subsidiarité» au sein de l'UE, a-t-il déclaré au cours de la présentation à Vienne de son programme de gouvernement aux côtés de Heinz-Christian Strache, le président du Parti de la liberté d'Autriche (FPÖ).
«Nous souhaitons une coopération européenne plus poussée dans les domaines où cela se justifie, comme la défense des frontières, mais davantage de compétences laissées aux États à chaque fois que c'est possible», a-t-il expliqué.
À son tour, M.Strache a souligné que le pacte de gouvernement entre leurs partis «exclut» la possibilité d'un référendum sur une éventuelle sortie du pays de l'UE.
À la demande des conservateurs du futur chancelier Sebastian Kurz, «la question d'une sortie de l'UE a été exclue» du champ des points qui pourront être soumis à une consultation populaire, a indiqué M.Strache, qui était partisan de la possibilité d'un tel référendum.
Le FPÖ disposera pour la première fois de trois ministères régaliens au sein du gouvernement, à savoir la Défense, l'Intérieur et les Affaires étrangères, ces deux derniers portefeuilles lui ayant toujours échappé. M.Strache assumera comme prévu les fonctions de vice-chancelier.
Hier, à l'issue de l'ultime journée de négociations, Sebastian Kurz et Heinz-Christian Strache, avaient déclaré avoir signé un accord de gouvernement.
L'investiture du nouveau gouvernement par le Président de la République Alexander Van der Bellen est prévue le 18 décembre, après la ratification formelle du pacte de coalition scellé par les deux partis le 15 décembre.
Vainqueur des élections législatives du 15 octobre, M.Kurz avait engagé neuf jours plus tard des pourparlers exclusifs avec le président du FPÖ, Heinz-Christian Strache.