Le chef de la diplomatie américaine a déclaré que les États-Unis étaient finalement prêts à dialoguer avec la Corée du Nord.
«Nous sommes prêts à tenir une première réunion sans condition préalable. Rencontrons-nous, parlons de la météo si vous voulez, ou discutons pour savoir s'il faut une table carrée ou ronde, si c'est ce qui vous fait plaisir. Mais au moins, voyons-nous face à face et ensuite on pourra commencer à établir une feuille de route de ce vers quoi nous voudrions aller», a déclaré M. Tillerson.
Le discours de Rex Tillerson laisserait croire que la Maison-Blanche a décidé de passer de la confrontation aux tentatives de trouver une solution diplomatique à la crise coréenne. Néanmoins, deux heures plus tard, la porte-parole de l'Administration américaine Sarah Sanders a fait une déclaration contredisant les propos de M. Tillerson.
«La vision du Président sur la RPDC n'a pas changé. La Corée du Nord agit de manière dangereuse non seulement à l'égard du Japon, de la Chine et de la Corée du Sud, mais aussi à l'égard du monde entier. Ses actions sont dangereuses pour tous, mais en premier lieu pour elle-même», a-t-elle déclaré.
L'approche de Donald Trump prévoit le passage aux négociations avec la Corée du Nord une fois que celle-ci renoncera à son programme nucléaire.
La Russie a salué le discours du secrétaire d'État américain.
«De telles déclarations constructives nous plaisent beaucoup plus que la rhétorique de confrontation. Elles s'inscrivent dans le cadre des appels lancés par la Russie, selon lesquels la rhétorique de confrontation et toutes les actions susceptible de renforcer les tensions sur la péninsule coréenne sont absolument contre-productives», a indiqué le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
La Russie et la Chine soutiennent l'idée du «double moratoire» prévoyant une suspension simultanée des essais nucléaires de Pyongyang et des manœuvres militaires américano-sud-coréennes, afin de relancer les négociations.