Déjà en 2006, les services de renseignement américains ont averti le Congrès des États-Unis que Pyongyang était en train d'élaborer secrètement des armes biologiques. À l'heure actuelle, ce programme continue à monter en puissance, écrit le quotidien américain Washington Post, se référant à des experts et à des sources au sein du renseignement du pays.
De plus, il est indiqué que les autorités nord-coréennes pourraient envoyer leurs scientifiques à l'étranger pour qu'ils y obtiennent des diplômes supérieurs en microbiologie. Tout ceci pourrait donner au régime nord-coréen une nouvelle arme redoutable pour menacer ses voisins ou les troupes américaines en cas d'éventuel conflit militaire, alerte l'article.
Les analystes américains se disent donc inquiet par ce déroulement des choses, affirmant que si elle le souhaitait, la Corée du Nord pourrait lancer une production massive de pathogènes biologiques.
«Si cela commence demain, nous pourrions ne pas le remarquer. Sauf si avec un peu de chance, notre informateur se retrouve dans un endroit utile», a déploré au Washington Post un fonctionnaire américain sous couvert d'anonymat.
Les tensions autour de la péninsule coréenne sont montées d'un cran après que la Corée du Nord a procédé fin novembre à un nouveau tir de missile balistique. Les États-Unis et la Corée du Sud ont, à leur tour, lancé des exercices militaires d'envergure.
Des médias sud-coréens ont cependant annoncé que la Corée du Sud et les USA n'envisageaient pas d'actions militaires contre la Corée du Nord, ni un blocus naval.