Leur travail est le fruit de l'analyse de 30 documents déclassifiés, où ils ont découvert qu'effectivement, en 1990, les dirigeants occidentaux avaient fait une promesse au Président de l'URSS, Mikhaïl Gorbatchev, une promesse qui n'a pas été tenue… L'Otan ne devait pas étendre son emprise vers les pays qui se trouvaient à l'Est du mur de Berlin, tombé un an plus tôt.
À son tour, le 10 février 1990, le chancelier allemand Helmut Kohl tenait un discours très similaire à Mikhaïl Gorbatchev:
«Il est de notre avis que l'Otan ne devrait pas étendre sa sphère d'influence. Nous devons trouver une solution raisonnable. Je comprends très bien les enjeux liés à la sécurité de l'Union soviétique et je réalise parfaitement que c'est à vous, monsieur le Secrétaire général [Gorbatchev, ndlr] et à votre gouvernement soviétique, qu'il incombera d'expliquer au peuple soviétique ce qui va lui arriver».
Dès 1997, la Pologne, la République tchèque et la Hongrie étaient invitées à rejoindre l'Otan et au total, 13 États européens en feront de même par la suite.
Les dirigeants de l'ancien bloc occidental et les États membres de l'Otan ont toujours nié qu'une telle promesse ait existé et, de fait, elle n'a jamais été consignée dans un quelconque traité. Certains négociateurs présents à l'époque comme Robert Zoellick, avaient assuré qu'une erreur d'interprétation avait été commise par l'ancien bloc de l'Est à l'époque. L'ancien ambassadeur des États-Unis à Moscou, Michael McFaul, avait pour sa part taxé cette promesse de «mythe» dans une interview accordée en juin 2016 à site internet estonien.