La position pondérée de la Russie dans cette question montre que le pays veille à l'équilibre entre le rapport de forces dans le monde, d'une part, et ses propres ressources économiques, de l'autre, a indiqué à Sputnik Armagan Kuloglu, général-major des Forces armées turques à la retraite.
«Par cette déclaration, le dirigeant russe a manifesté une position réfléchie et modérée de la Russie à la différence de la stratégie agressive de l'Amérique qui envoie en Europe ses militaires et ses armes. Les propos tenus par M.Poutine montrent que c'est justement la Russie, et non les États-Unis, qui est un pays intervenant pour le maintien de la paix et de la stabilité dans le monde», a souligné l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter que la déclaration de M.Poutine concernant les dépenses militaires devrait être considérée dans le contexte de sa récente décision de retirer progressivement le contingent militaire russe de Syrie suite à la victoire sur Daech dans ce pays.
«Le retrait de Syrie d'une partie des militaires russes est par ailleurs une démarche susceptible d'apporter des avantages économiques à la Russie. […] La Russie équilibre ses dépenses militaires par son économie», a résumé M.Kuloglu.
Évoquant les dépenses militaires russes, Vladimir Poutine a souligné qu'elles étaient équilibrées, afin d'assurer la sécurité du pays et de ne pas porter préjudice à l'économie du pays.
«Nos dépenses militaires sont chiffrées à près de 46 milliards de dollars, alors que les États-Unis prévoient de dépenser pour les mêmes fins en 2018 près de 700 milliards de dollars», a notamment rappelé le chef de l'État, précisant que les dépenses militaires des États-Unis étaient 15 fois supérieures à celles de la Russie.