La majorité du Sénat et de la Chambre des représentants philippins — 240 pour et 27 contre — ont voté la prolongation de la loi martiale dans la région de Mindanao jusqu'à la fin de 2018. Le vote a suivi les avertissements du ministre de la Défense Delfin Lorenzana et d'autres responsables concernant les attaques éventuelles des militants pro-Daech et la menace terroriste toujours présente.
«La rébellion n'a pas pris fin, elle a simplement déménagé dans un autre endroit», a déclaré M. Lorenzana aux sénateurs et aux membres de la Chambre lors d'une session conjointe.
En octobre, le Président philippin Rodrigo Duterte s'est félicité de la reprise de Marawi aux djihadistes par l'armée philippine. Cependant, l'opération antiterroriste était toujours en cours car plus de 20 otages étaient encore retenus par les djihadistes.
En mai, Rodrigo Duterte avait décrété la loi martiale dans la province méridionale de Mindanao suite aux affrontements entre l'armée et des djihadistes. Il avait alors fait savoir que la loi martiale pourrait durer un an. Une véritable bataille avait été engagée à Marawi, attaquée par quelque 500 combattants du groupe djihadiste Maute opérant aux Philippines et se désignant également sous le nom d'État islamique de Lanao.
Dans les combats menés contre les islamistes depuis mai, les forces gouvernementales ont perdu plus de 160 militaires, tandis que plus de 1.700 autres ont été blessés. L'armée fait état de quelque 900 djihadistes tués.