«Les armements ne sont pas achetés que pour lutter contre le terrorisme, mais aussi pour combattre un ennemi potentiel. Les États-Unis persuadent les pays du Golfe que l’Iran est cet ennemi potentiel bien que ce pays n’ait fait aucune allusion au sujet d’une quelconque éventualité de guerre», explique-t-il.
Comme le souligne M.Jaber, en conséquence, des armements acquis restent stockés dans le désert, se transformant progressivement en une masse de métal.
«Ces dernières années, les États-Unis ont autorisé les pays arabes à élargir leur arsenal militaire et à acquérir des armements à des pays européens, par exemple à la Russie et à la France. Toutefois, ces montants sont relativement modestes et les États-Unis restent le principale fournisseur», pointe-t-il.
Un marché d’écoulement
Et d’ajouter que la guerre en Irak avait été fomentée dans ce même but. D’ailleurs, la plupart d’armements étant destinés à la guerre contre une armée régulière, ils ne peuvent pas être employés lors de la lutte antiterroriste.
Quid des armements acquis par le Qatar?
Quant au Qatar et ses récents contrats, selon l’interlocuteur de l’agence, il s’agit d’une démonstration de la force militaire et du fait qu’il investit dans l’économie des pays-amis.
«Doha cherche à acquérir un nombre maximal d’alliés pour confronter le reste des pays du Golfe», estime-t-il.