La décision du Président américain Donald Trump sur Jérusalem n'aurait qu'un impact limité sur les intérêts de la Chine dans la région, a estimé dans un entretien accordé à Sputnik Jia Pujing, de l'Université populaire chinoise.
«L'annonce par le Président des États-Unis de la reconnaissance de Jérusalem comme capitale de l'État hébreu constitue certes un facteur d'instabilité pour l'ensemble du Proche-Orient. Mais quant à l'impact de cette décision sur l'initiative "La Ceinture et la Route"(OBOR, One Belt, One Road), je ne pense pas qu'il y ait là un rapport très direct», a déclaré l'interlocuteur de l'agence.
Et d'expliquer que les sites de la coopération mise en œuvre dans le cadre de la nouvelle route de la soie ne se situaient tout simplement pas à proximité immédiate d'Israël et de la Palestine.
«Qui plus est, même à court terme, cette initiative chinoise a une forte puissance d'attraction et est capable de s'adapter facilement aux conditions régionales. Aussi, les événements politiques, que ce soit en Israël ou en Palestine, ne doivent-ils pas se répercuter notablement sur la réalisation du projet chinois», a poursuivi l'universitaire.
Dans le même temps, M.Jia a reconnu que les États-Unis divisaient le Proche-Orient, tout en remettant en cause la stabilité régionale.
«Ce problème devient un facteur qui porte atteinte à la sécurité dans la région, alors que la situation en Syrie se stabilise progressivement», a résumé l'interlocuteur de Sputnik.
Intervenant mercredi à la Maison-Blanche, le Président américain Donald Trump a annoncé que les États-Unis reconnaissaient Jérusalem comme capitale de l'État hébreu.
Israël avait proclamé Jérusalem, y compris Jérusalem-est et le centre historique de la ville, sa «capitale éternelle et indivisible», une décision qui n'a pas été reconnue par la communauté internationale. Le statut de la ville est l'un des problèmes-clés du processus de paix au Proche-Orient. Toutes les ambassades étrangères en Israël se trouvent à Tel-Aviv.
En 1995, le Congrès américain a adopté la loi prévoyant le transfert de l'ambassade des États-Unis en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem. Mais à cause du statut contesté de cette ville et de l'importance de cette question pour les pays arabo-musulmans, tous les Présidents américains signaient tous les six mois une dérogation à cette loi.