Ils participeront à un sommet sur le projet "La Ceinture et la route" (ou "Nouvelle route de la soie"), programme économique ambitieux attribuant à la Chine le rôle de principal pôle d'intégration dans la vaste région de l'Eurasie.
Le projet La ceinture et la route, héritier de la Ceinture économique de la route de la soie et de la Route maritime de la soie du XXIe siècle, a été proposé par le président chinois Xi Jinping en automne 2013. Il implique la création de réseaux d'infrastructure de transport globaux réunissant jusqu'à 60 pays sur trois continents — en Asie, en Europe et en Afrique. La composante logistique de transport est une sorte de "squelette" du projet, qui sous-entend également une augmentation de "masse musculaire" sous la forme de l'expansion générale du commerce, d'une intensification des échanges de change et même la coopération humanitaire de la Chine avec les pays qui adhéreront à cette initiative.
L'un des rôles principaux de cette "symphonie" revient à la Russie. En mai 2015, pendant la visite de Xi Jinping à Moscou, la Russie et la Chine ont signé une déclaration conjointe sur la coopération dans ce projet et ont même avancé plusieurs initiatives conjointes lors des forums économiques orientaux qui ont suivi. A l'heure actuelle travaille déjà une Commission pour relier l'Union économique eurasiatique et la Ceinture économique de la route de la soie présidée par le vice-premier ministre russe Igor Chouvalov et son homologue chinois Zhang Gaoli.
Depuis 2015, dans le cadre de l'unification de leurs deux projets d'intégration, la Russie et la Chine ont déjà signé plusieurs accords dans différents secteur: énergie, traitement des matières premières, pétrochimie, développement de technologies informatiques, création de cités des sciences conjointes, ainsi que dans des secteurs d'innovation comme l'aéronautique — Moscou et Pékin travaillent déjà à la création d'un grand avion de ligne et d'un hélicoptère lourd, rappelle Alexandre Larine, expert de l'institut d'Extrême-Orient.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.