La dépouille d'Ali Abdallah Saleh est toujours à la morgue, et la date de ses obsèques n'est toujours pas fixée, tant que l'enquête n'est pas achevée, a déclaré à Sputnik Abdel Qudus al-Shahari.
«Personne n'a enterré Saleh et l'enquête suit son cours. Une action en justice est intentée, et nous ne pouvons pas nous hâter dans cette question. Aussi, toutes les informations sur ses funérailles ne relèvent-elles que d'une invention pure et simple», a souligné l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter que l'ex-Président yéménite avait été tué à 50 km de sa maison quand il essayait de fuir dans la province de Marib.
«La veille, nous avons encerclé sa maison, mais Saleh a pu la quitter discrètement. Il restait ses partisans dans la maison, et à l'issue d'un échange de tirs, 68 personnes ont été tuées, y compris 16 civils. C'étaient ses voisins qui n'avaient pas eu le temps de se mettre à l'abri. Il y a eu beaucoup de morts. Aussi, une enquête a-t-elle été lancée», a expliqué le responsable.
Depuis les Émirats arabes unis, son fils aîné, Ahmed Ali, a publié une déclaration dans laquelle il affirme que son père est mort dans sa maison «les armes à la main et au milieu de ses camarades».
«Ahmed Ali Saleh veut tout simplement faire passer son père pour un héros, mais il y a des preuves objectives de mes paroles, dont les empreintes digitales dans la voiture. Nous avons conservé toutes les pièces à conviction relatives à cet événement», a indiqué al-Shahari.
Toujours est-il que la presse ne cesse de commenter la mort d'Ali Abdallah Saleh dans des circonstances mal éclaircies. Les Houthis ont annoncé sa mort sans la revendiquer pour autant. Une source militaire a indiqué qu'il était tombé dans une embuscade tendue par des Houthis au sud de la capitale yéménite Sanaa, tandis que d'autres informations ont fait état de sa mort à la suite de combats dans sa propre maison.
D'allié des Houthis, Saleh était devenu leur adversaire en dénonçant leur volonté de le marginaliser et en tendant la main à l'Arabie saoudite, à la tête d'une coalition qui combat les rebelles depuis 2015.