«La mise en place d’une organisation similaire constitue une démarche dangereuse et la guerre en Irak l’a prouvé. L’administration du Président Bush Junior, ou plutôt Cheney et Rumsfeld, n’étaient pas satisfaits par les données transmises par les renseignements américains. Alors une nouvelle organisation a vu le jour au sein du Pentagone qui a livré les données nécessaires pour justifier l’intervention en Irak», explique-t-il.
En créant des organisations privées qui agissent en contournant les structures étatiques «on s’engage sur un terrain glissant», argumente M.Rossini, soulignant qu’on ne peut pas adapter les informations reçues par les renseignements à un avis préétabli.
«Les données de renseignements doivent aider à former l’opinion sur telle ou telle question. C’est justement à l’aide de ces derniers qu’il faut adopter la décision sur les actions à entreprendre et sur le cap à maintenir. Faute de quoi, cela revient à fabriquer des indices à la Cour militaire», a rajouté l’interlocuteur de Sputnik.
Et de pointer la question de la réputation. «À chaque fois que vous sortez du cadre existant, vous vous engagez sur la voie de la fraude, ce qui est un crime», pointe-t-il avant de conclure qu’on peut demander aux renseignements privés de compléter les informations mises à notre disposition, mais pas de remplacer les renseignements officiels.