Selon cette étude, 80% des personnes interrogées se considèrent comme citoyens de la Fédération de la Russie et seulement 3% se disent être Ukrainiens. Près de 13%, dont la plupart sont des Tatars de Crimée, ne veulent pas qu'on les désigne autrement que comme «Criméens».
Parmi les personnes les plus respectées par les habitants de la péninsule, on trouve Vladimir Poutine et les militaires russes. En même temps, les sociologues relèvent le faible niveau de confiance que les personnes sondées ont en leurs autorités locales.
Bien que les 91% des personnes interrogées aient constaté une hausse des prix ces deux dernières années, 44% sont plutôt satisfaites de la situation économique en Crimée. Parmi les autres problèmes qu'ils rencontrent, les Criméens ont indiqué la perte des liens avec les membres de leur famille qui habitent l'Ukraine et des difficultés liées à la possibilité d'entrer sur le territoire de l'Ukraine.
En général, seuls 10% des sondés pensent à quitter la péninsule et si le référendum avait eu lieu le jour de l'enquête, 83% des interrogés auraient été prêts à voter de la même manière qu'en 2014.
La Crimée et la ville de Sébastopol sont redevenues russes à l'issue d'un référendum tenu en mars 2014 dans le sillage de la crise politique en Ukraine consécutive au renversement du Président Viktor Ianoukovitch. Lors du scrutin, dont les résultats ne sont pas reconnus par Kiev et ses partenaires occidentaux, plus de 96% des votants se sont prononcés en faveur de la réunification avec la Russie.