Ces derniers jours le bitcoin, la plus célèbre monnaie virtuelle, poursuit sa folle ascension en battant un record historique sur l'autre. Le monde connaît déjà ses premiers milliardaires en bitcoins: les frères Winklevoss, Tyler et Cameron, qui ont fait fortune grâce à cette monnaie. Pourtant, cette monnaie cryptographique n'est régie ni par une banque centrale ni par un gouvernement mais par une vaste communauté d'internautes et est acceptée dans un nombre grandissant de transactions (restaurants, immobilier, etc.).
Alors, qu'est-ce que la monnaie virtuelle et à quoi faut-il s'attendre en essayant de s'enrichir de cette manière?
Et s'il s'agit d'une bulle?
Une bulle financière peut se définir comme une hausse artificielle des cours due à la spéculation. Selon le site Infinance, on parle de «bulle» lorsque la hausse des prix se nourrit d'elle-même: la hausse initiale d'un cours attire de nouveaux investisseurs qui anticipent de hausses futures. Une bulle financière est une hausse «irraisonnée» et déconnectée de l'état de l'économie réelle. C'est pourquoi elle est généralement suivie d'un retournement des anticipations et d'une chute brutale des prix.
Selon plusieurs experts, le bitcoin qui est passé de 1.000 à 12.000 dollars entre janvier et décembre, aura le même parcours.
Selon Mick McCarthy, chef de la stratégie marchés chez CMC Markets, «nous sommes dans une bulle et l'une des caractéristiques d'une bulle est qu'il n'y a aucun moyen de savoir quand elle va éclater».
Jamie Dimon, le PDG de JPMorgan Chase, a aussi estimé que le bitcoin «va imploser» parce qu'il est une «escroquerie».
«Je les licencierais à la seconde. Pour deux raisons: c'est contre les règles et ils sont stupides, et les deux sont dangereux», a prévenu Jamie Dimon, soutenu par Ray Dalio, le fondateur du puissant fonds Bridgewater associates pour qui le bitcoin est une «bulle».
Il a toutefois reconnu que la blockchain, «chaîne de blocs», une technologie derrière le bitcoin, était, elle, utile mais que ses usages dans le quotidien allaient prendre du temps. «Ça ne se fera pas du jour au lendemain», a-t-il affirmé.
Les échos d'une nouvelle Grande dépression
Le lauréat du prix Nobel a noté qu'il ne savait pas où les cotations de bitcoin s'arrêteraient, mais selon lui, «on atteindra finalement l'année 1929», début de la Grande Dépression.
Néanmoins, selon Robert Shiller, quand bien même la monnaie cryptographique s'effondrerait, «elle ne disparaîtra pas, elle baissera tout simplement».
Un actif financier comme les autres
Alors que le magazine The Economist est certain depuis l'an 2011 que le bitcoin est une bulle sur le point d'éclater, pour ses défenseurs, le bitcoin offre une alternative sécurisée aux devises traditionnelles: le blockchain rend les transactions infalsifiables car, afin de modifier une information, il faudrait la changer simultanément chez tous les utilisateurs.
À Wall Street, la banque d'affaires Goldman Sachs envisage également de spéculer dessus pour le compte de ses clients, avait indiqué à l'AFP début octobre une source proche du dossier.
Pour Jeff Currie, responsable à Goldman Sachs de la recherche sur les matières premières, le bitcoin est aussi à ranger dans la même catégorie que l'or.
«Si vous donnez au bitcoin quelques décennies pour grandir et qu'il devient aussi important que l'or, alors sa volatilité va s'amoindrir», a-t-il noté sur la chaîne Bloomberg Television.
La monnaie virtuelle comme salut de l'économie
«Cela nous permettra d'avancer vers de nouvelles formes de financement international pour le développement économique et social du pays», a déclaré M. Maduro lors de son émission télévisée hebdomadaire.
Le gouvernement a également annoncé la création d'un «observatoire de la blockchain, une plateforme d'échanges de cryptomonnaie.