L'un des points d'appui de l'armée US sera la zone de désescalade de 55 km autour de la base militaire construite par le Pentagone en 2016 dans la ville d'al-Tanf, au sud-est de la Syrie à la frontière avec la Jordanie et l'Irak, écrit mardi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
Cette zone n'est pas apparue par hasard: il s'agit d'un nœud de communications crucial reliant la Syrie, la Jordanie et l'Irak. En réalité, comme le constatent déjà de nombreux experts occidentaux, le principal objectif des USA consiste à bloquer l'apparition d'un pont terrestre susceptible, selon les Américains, de relier l'Iran à la Syrie et au Liban via l'Irak. C'est probablement la raison pour laquelle, selon certaines informations, le détachement américain d'al-Tanf reçoit des renforts en matériel militaire et en armements lourds, notamment en canons d'artillerie et en lance-roquettes multiples (LRM).
La NAS a pour objectif de contrôler les communications qui passent par le désert et de maintenir une menace pour Damas depuis le nord-est en s'unissant avec les groupes d'opposition dans le Qalamoun occidental et dans la Ghouta orientale.
Au final, de nombreux groupes armés se sont accumulés dans la région d'al-Tanf, officiellement incontrôlés. Le Pentagone a l'intention d'utiliser ces groupuscules pour contrer le renforcement de l'influence de l'Iran dans la région. Par ces actions, les USA ont transformé la zone de désescalade autour d'al-Tanf en poudrière susceptible d'enflammer et de déstabiliser considérablement la situation dans la région.
Les actions des USA profitent aux chefs de guerre des groupes d'opposition qui s'efforcent d'éviter la dissolution définitive de leurs unités.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.