Si la chasse aux médias russes, notamment RT, se poursuit aux États-Unis, le journaliste de l'édition américaine de l'AFP, Dave Clark a avoué que pour avoir la possibilité de regarder au sein du Département d'État des États-Unis le tirage au sort pour le Mondial de football 2018, les journalistes avaient été obligés de regarder la chaîne RT America.
«Si vous vouliez regarder le tirage au sort de la Coupe du Monde au Département d'État américain, vous deviez regarder Russia Today. Une sorte de métaphore du soft power», a-t-il affirmé sur son Twitter.
If you wanted to watch the World Cup draw at the US State Dept, you had to tune to Russia Today. Some kind of soft power metaphor there pic.twitter.com/46kQeLCaTh
— Dave Clark (@DaveClark_AFP) 1 декабря 2017 г.
La rédactrice en chef de Sputnik et de RT, Margarita Simonian n'a pas laissé cette affirmation sans réaction.
«Pendant que personne ne le voit, les journalistes au Département d'État des États-Unis regardent notre antenne, #soft power», a-t-elle ironisé à son tour.
А пока никто не видит, журналисты в Госдепе смотрят наш эфир. #софтпауэр https://t.co/NAtqWwu28l
— Маргарита Симоньян (@M_Simonyan) 4 декабря 2017 г.
En réaction aux démarches américaines contre Sputnik et RT America, la Russie a placé neuf médias sur la liste des «agents étrangers», a annoncé mardi le ministère russe de la Justice.
Les journalistes des médias inclus dans le registre seront notamment interdits d'entrée à la Douma d'État et au Conseil de la Fédération.
Le ministère russe des Affaires étrangères a cependant confirmé que Moscou pourrait lever les restrictions si Washington faisait de même.