Le ministère russe de la Justice a enregistré aujourd’hui 9 médias obtenant de l’aide d'une organisation ou d'un État étranger comme «agents étrangers».
Ainsi, la Voix de l'Amérique, la chaîne de télévision Current Time, la Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL) et ses projets régionaux en Russie, Caucase.Réalités, Crimée.Réalités, Sibérie.Réalités, IdeL.Réalités, Azatliq Radiosi et le projet Factograph figurent désormais sur cette liste.
Ces mesures sont une réaction symétrique aux démarches américaines contre la chaîne de télévision RT America et l'agence d'information Sputnik.
Le ministère russe des Affaires étrangères a cependant confirmé que Moscou pourrait lever les restrictions si Washington faisait de même.
Voici ce que prévoit la loi:
- Tout média étranger qui reçoit des fonds ou des biens de l'étranger (y compris des entités juridiques russes parrainées par des sources étrangères) peut devenir un agent étranger.
- La décision de reconnaître un médias en tant qu'«agent étranger» ou de l’exclure du registre est prise par le ministère russe de la Justice.
- Les médias, reconnus en tant qu’«agents étrangers» devront étiqueter correctement les matériaux et fournir des rapports.
- Les médias qui refusent de s'enregistrer seront soumis à la loi sur les agents étrangers-ONG.
- En cas de violation flagrante de la loi, la Douma d’État a suggéré d'infliger des amendes aux entités juridiques et aux particuliers.
Fin novembre, Vladimir Poutine a signé les amendements à la Loi sur l'information définissant le statut «d'agents étrangers» pour des médias.
RT America s'est vu obliger de s'enregistrer le 13 novembre dernier en tant qu'agent étranger aux États-Unis à la demande du département américain de la Justice, conformément au Foreign Agents Registration Act (FARA), une loi de 1938. La rédactrice en chef de Sputnik et de RT, Margarita Simonian, avait indiqué que RT America était catégoriquement contre cette exigence, mais qu'elle la respecterait pour éviter d'être interdite aux États-Unis.