Soit la ville sera officiellement reconnue comme capitale d'Israël, soit l'examen de cette question sera une nouvelle fois reporté de six mois, écrit lundi le quotidien Kommersant.
Cette fois également, d'après les médias américains, le président devrait notifier le Congrès du report de la décision tout en déclarant dans les jours suivants que les USA reconnaissent Jérusalem comme la capitale d'Israël et demandent au département d'État américain d'élaborer un plan de déménagement de l'ambassade.
Vendredi, aucune décision n'avait encore été prise et le président étudiait «différentes options» selon un porte-parole de la Maison blanche cité par le quotidien israélien Times of Israel. La Maison blanche soulignait que Donald Trump n'avait jamais eu de dilemme quant à la reconnaissance ou non de Jérusalem en tant que capitale d'Israël et que la question était seulement de savoir comment.
Trois options s'offrent actuellement au président indépendamment de la décision de faire déménager l'ambassade. La première: reconnaître Jérusalem comme la capitale unique et indivisible d'Israël (les autorités israéliennes comptent beaucoup sur cette solution). La deuxième: reconnaître la version arabe et proclamer la reconnaissance de Jérusalem-Est en tant que capitale du futur État palestinien et Jérusalem-Ouest comme capitale d'Israël. Et la troisième: reporter la décision concernant l'avenir de Jérusalem jusqu'au règlement définitif du conflit israélo-palestinien.
Les plans de Donald Trump inquiètent les pays arabes. La semaine dernière, le roi de Jordanie Abdallah II, qui possède le statut de protecteur des Lieux saints de Jérusalem, s'est rendu à Washington. Il a averti que la décision de déménager l'ambassade américaine stopperait le processus de paix et contribuerait à la montée en puissance de l'extrémisme dans la région. C'est également l'avis des représentants de l'administration palestinienne. Le Hamas palestinien a signalé que la reconnaissance de Jérusalem en tant que «capitale juive» serait considérée comme «un acte d'agression» et pourrait être interprétée comme «un signal pour une nouvelle intifada».
Pour l'Arabie saoudite, une nouvelle intifada signifierait une hausse de l'influence iranienne. Car c'est Téhéran qui unit le front de résistance à l'occupation israélienne — les forces du Hamas et du Hezbollah libanais. La reconnaissance de Jérusalem par Washington donnerait le feu vert à ces dernières. Les autorités saoudiennes n'affichent pas leurs contacts avec Israël pour des raisons politiques intérieures. Mais elles rappellent que le seul obstacle à l'établissement des relations avec l'État hébreu est le conflit israélo-palestinien qui perdure.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.