Intervenant à la Bibliothèque présidentielle Ronald Reagan lors d'un forum consacré à la défense, H.R. McMaster, conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, a signalé que le «régime laissé pour compte en Corée du Nord était la principale menace directe pour les États-Unis et le reste du monde», précisant que le risque d'un conflit militaire avec la Corée du Nord a augmenté à la lumière du dernier test de missile balistique par Pyongyang.
«Je pense qu'il croît de jour en jour, ce qui veut dire que nous participons à une sorte de course: nous avons une limite de temps pour résoudre ce problème. Il y a des moyens de le résoudre sans un conflit militaire, mais c'est une course contre la montre parce qu'il (Kim Jong-un) est toujours plus près de son but et il reste assez peu de temps», a-t-il souligné.
«Nous ne demandons pas à la Chine de nous faire plaisir ou de faire plaisir à quiconque. Nous demandons à la Chine d'agir dans ses intérêts, comme ils le doivent et nous estimons qu'ils sont en mesure de faire davantage», a noté M. McMaster.
Il a notamment suggéré que Pékin devait arrêter les fournitures de pétrole et de combustible à la Corée du Nord, car «on ne peut pas lancer un missile sans combustible».
Le conseiller de Donald Trump a indiqué que les possibilités de Kim Jong-un de porter une frappe nucléaire contre les États-Unis ne cessaient de croître.
« À chaque fois qu'ils tirent un missile ou effectuent un test nucléaire, ils le font toujours mieux », a-t-il constaté.
En attentant, les déclarations des autorités américaines sur une réponse aux essais nord-coréens n'aboutissent pas à des actions concrètes. Cependant ce dimanche 3 décembre des médias américains ont communiqué que l'Agence américaine de défense antimissile (Missile Defense Agency) avait entamé les préparatifs du déploiement de systèmes supplémentaires de défense antimissile sur la côte ouest des États-Unis, y compris des systèmes THAAD.
Le missile a décollé de l'ouest de la Corée du Nord en direction de l'est pour finir sa course en mer dans la zone économique exclusive du Japon, à 250km de la préfecture d'Aomori (extrême nord de l'île de Honshū, la principale île du Japon). Le vol a duré près de 54 minutes. Le missile a atteint une altitude de 4.475 km et a parcouru une distance de 950 km. Selon les estimations des experts, la portée réelle de ce missile s'élève à 10.500-13.000 km, ce qui signifie que ce système permet d'atteindre Washington et toutes les autres régions du territoire continental des États-Unis.
Moscou a souligné à maintes reprises que les déclarations des États-Unis sur un règlement militaire du conflit sur la péninsule coréenne étaient une erreur de Washington qui équivalait au jeu avec le feu.
«Si quelqu'un veut bien recourir à la force afin d'anéantir la Corée du Nord, pour reprendre un propos de l'ambassadrice des États-Unis auprès de l'Onu (ce qui est une tirade très sanguinaire) je pense que cela signifie jouer avec le feu et commettre une grave erreur. Nous continuons à faire tout pour que cela n'ait lieu et que le problème soit résolu uniquement par la voie pacifique et politico-diplomatique», a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.