Le Parlement européen a adopté une résolution sur la lutte contre la «propagande russe» pour remettre en application la loi Foreign Agents Registration Act (FARA) qui date de 1938, ainsi que par la création de l'East Stratcom Task Force, groupe opérationnel dont la mission consiste à traquer les informations considérées comme douteuses sur internet, a rappelé Eric Van de Beek à Sputnik.
«La Fédération européenne des journalistes (FEJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) se sont prononcées contre cette résolution. Je les soutiens entièrement. Le président de la FIJ Philippe Leruth a notamment déclaré qu'il ne croyait pas que la censure, la discrimination et la diabolisation soient la bonne réponse à la "propagande", a indiqué l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter que Ricardo Gutiérrez, secrétaire général de la FEJ, avait exprimé son mécontentement à l'égard du fait que les auteurs de ladite résolution n'avaient même pas consulté la FEJ qui est cependant la principale organisation journalistique en Europe.
«À mon avis, tant aux États-Unis qu'au sein de l'Union européenne, nous nous avançons à grands pas vers "1984", de George Orwell, où le ministère de la Vérité contrôlait la liberté d'information. Comme je le constate, RT et Sputnik contribuent largement à la variété des médias internationaux. Il se peut qu'ils soient sélectifs dans leurs reportages, tout comme le sont la BBC, CNN, Euronews ou Al Jazeera. Les gens doivent toutefois avoir accès à tous ces médias pour pouvoir former leur propre opinion sur tout ce qui se passe», a conclu le Néerlandais.
RT America s'est vu obliger de s'enregistrer le 13 novembre dernier en tant qu'agent étranger aux États-Unis à la demande du département américain de la Justice, conformément au Foreign Agents Registration Act (FARA). La rédactrice en chef de Sputnik et de RT, Margarita Simonian, avait indiqué que RT America était catégoriquement contre cette exigence, mais qu'elle la respecterait pour éviter d'être interdite aux États-Unis. À son tour, l'East Stratcom Task Force a récolté une collection d'informations «fausses» publiées par des médias tels que Sputnik concernant le conflit en Catalogne.