Combien y a-t-il de soldats américains en Syrie? Si depuis le début de l'intervention en 2014, le Pentagone est resté évasif sur ce sujet, les chiffres qui remontent à la surface témoignent du fait que les autorités ne sont pas pressées de tout révéler sur la présence américaine dans ce pays arabe.
De 50 à 500
En décembre dernier, le Pentagone a ainsi annoncé que le contingent américain serait renforcé jusqu'à compter 500 soldats. Sans qu'aucune autre déclaration n'ait été faite depuis, une communication confuse du général américain James Jarrard, le chef de la coalition qui soutient les Forces démocratiques syriennes en Syrie (FDS), a engendré fin octobre un doute concernant les effectifs réels sur le terrain…
Un lapsus ou…
Et alors que le journaliste s'étonnait de ce nombre supérieur au chiffre officiel qui est de 500 soldats en Syrie, le général, qui s'exprimait par téléconférence depuis Bagdad, s'est repris.
«Je suis désolé, je me suis trompé. Il y a environ 500 soldats en Syrie», avait-il corrigé.
Toujours 500?
Lapsus ou erreur? Quoi qu'il en soit, l'infographie publiée par le Pentagone seulement quelques semaines plus tard donne quant à elle un chiffre près de quatre fois supérieur à 500. Le document paru lundi et qui fait état de la situation pour le mois de septembre 2017, évoque pour sa part 1720 soldats.
Selon Reuters, la plupart de ces personnes sont des «combattant des forces spéciales qui remplissent le rôle de conseillers auprès des forces de leurs partenaires locaux».
Prié d'expliquer ces divergences en matière d'effectifs, le porte-parole du Pentagone, Robert Manning, a annoncé aux journalistes que l'infographie ne présentait que les évaluations préalables pour la région et qu'elle prenait en considération les militaires déployés à court terme ou les troupes en rotation. De fait, a-t-il insisté, «les chiffres officiels de notre contingent n'ont pas changé». Et d'ajouter: «Nous ne sommes pas à l'étape où nous sommes en mesure de donner des chiffres différents de ceux annoncés plus tôt».
Et après la défaite de Daech?
Les États-Unis n'envisagent ainsi pas de quitter la Syrie avant que le processus de Genève ne porte ses fruits, répondait à la mi-novembre le chef du Pentagone, James Mattis. The Washington Post est quant à lui allé plus loin, assurant que les États-Unis ne comptaient pas retirer les troupes déployées au nord de la Syrie en vue de soutenir à l'avenir les Forces démocratiques syriennes (FDS), quitte à installer un nouveau régime au nord du pays au détriment du gouvernement légitime. Un scénario que Moscou met pourtant en doute en affirmant ne pas être au courant de cette éventualité.