La question de la participation des sportifs russes aux JO à Pyeongchang reste encore incertaine bien qu'il reste encore près de trois mois avant le début des épreuves. Le sentiment d'incertitude et d'injustice envers le sport russe a trouvé un écho dans le cœur de deux personnes ordinaires, un père et un fils, qui ont lancé cette belle initiative contre la démarche visant les athlètes russes. Roman, écolier de Saint-Pétersbourg, et son père Igor Starkov ont transmis un message émouvant aux Russes et à toute la communauté internationale dans lequel ils s'interrogent: «Pourquoi une telle attitude envers nos athlètes?»
Le père du garçon s'est exprimé au micro de Sputnik et a révélé son avis sur l'actuel état des choses dans le sport russe.
«Maintenant, les problèmes globaux sont en train d'être résolus, mais je ne voudrais pas qu'ils soient résolus au détriment du sport, parce que c'est la seule chose qui unit les gens dans notre monde dur et cruel. On voit très souvent comment les fans s'embrassent dans les stades et encouragent le sport pur et beau», déclare-t-il.
«Sur cette question, c'est simplement impossible de comprendre pourquoi cette démarche vise la Russie. Nos skieurs ont gagné la course à Sotchi au dernier jour des Jeux, ils ont beaucoup travaillé pour le faire. C'étaient des top-sportifs, ils ont gagné des compétitions internationales — des coupes du monde et des championnats du monde — ils n'ont pas fait leur apparition un jour avant le début des Jeux», a-t-il déclaré.
Son fils et lui ne veulent pas crier de slogans politiques à la face du monde entier, mais juste montrer leur soutien aux athlètes russes. «Que nous ne soyons qu'une personne ou 140 millions, nous voulons monter que nous ne faisons qu'un. S'il est coupable, il doit être puni. Mais nous avons besoin de preuves. (…)Lentement, les gens dans le monde voient que les Russes se battent pour leurs droits, qu'ils n'ont pas baissé les bras», déclare-t-il, fermement.
Selon lui, si un individu commet une erreur, il ne faut pas blâmer un pays entier et toute une équipe nationale. «Je pense que si une telle injustice concernait n'importe quel pays, tout le monde le soutiendrait. Le sport tout comme l'art est une de ces choses qui unissent les gens. Si nous perdons cela, les gens cesseront de communiquer les uns avec les autres. On ne doit pas rompre le fil de l'amitié», continue l'homme au micro de Sputnik.
Même si une chaîne russe a annoncé son intention de boycotter les JO à Pyeongchang si les athlètes russes n'y étaient pas admis, ce n'est pas le cas d'Igor et de Roman. Selon le père, il faut respecter le travail des athlètes étrangers qui ont travaillé dur pour se présenter aux Jeux Olympiques. «Je vais regarder certaines des épreuves. On ne peut pas dire que tout le pays éteindra la télé et se bouchera les oreilles. Des sportifs décents ont acquis le droit de se monter à d'autres pays. Il serait incorrect de boycotter», conclut-il.
Les athlètes russes vivent actuellement des temps sombres: dimanche, la Fédération internationale d'athlétisme a maintenu la suspension de la Russie mettant en question la participation des sportifs russes aux JO à Pyeongchang. Toutefois, cette démarche contre les athlètes russes a fait réagir Roman Starkov, écolier de Saint-Pétersbourg qui a lancé le hashtag #NoRussiaNoGames.