Celui qui se dope doit évidemment être puni, mais une punition collective pour le pays tout entier est inadmissible, a déclaré à Sputnik le député du Bundestag André Hahn, membre du parti Die Linke (la Gauche), tout en désapprouvant également l'idée d'un boycott des JO.
«Ceux qui ont commis la faute de se doper, si cela est prouvé, doivent être sanctionnés. Pour de tels athlètes et les fonctionnaires qui en sont responsables, il n'y a pas de place aux Jeux. Mais ce qui se produit à présent, quand on dit: "Vous ne devez pas participer à la cérémonie d'ouverture" ou «Votre drapeau ne sera pas hissé" et il vous faut vous produire sous un drapeau neutre, alors que votre hymne ne sera pas joué, est parfaitement inadmissible», s'est indigné l'interlocuteur de l'agence.
Et de prévenir qu'un pays comme la Russie ne pouvait pas l'accepter.
«Ce n'est pas une punition des athlètes qui se sont dopés, mais une tentative pour humilier tout un peuple», a souligné M.Hahn.
Dans le même temps, il a indiqué qu'un boycott éventuel par la Russie des Jeux Olympiques d'hiver 2018 en Corée du Sud n'était pas une bonne idée.
«Il faut à tout prix éviter la dégradation ultérieure de la situation et garder raison. […] Le boycott n'aidera personne et ne fera que nuire aux athlètes. Je suis contre», a résumé l'homme politique.
En octobre, le Président russe Vladimir Poutine a déclaré que la participation de la Russie aux Jeux Olympiques 2018 sous un drapeau neutre ainsi que l'interdiction d'y prendre part constitueraient «une humiliation pour le pays».
La décision sur la participation de l'équipe russe doit être prise par la Commission exécutive du Comité international olympique (CIO) début décembre.
Les Jeux Olympiques d'hiver 2018 auront lieu du 9 au 25 février à Pyeongchang, en Corée du Sud.