«Ce qui me préoccupe est que les Jeux olympiques doivent débuter en février, et quand avons-nous notre présidentielle? En mars. J'ai de très grandes suspicions que tout cela est fait pour créer une atmosphère, nécessaire à quelqu'un, de mécontentement parmi les amateurs de sport et les sportifs en disant que l'État est prétendument mêlé aux violations et c'est lui qui en est responsable», a déclaré le Président russe.
Vladimir Poutine a constaté que des organisations sportives internationales, y compris le Comité international olympique (CIO), étaient très dépendantes d'un grand nombre de composantes, notamment des sponsors mais aussi des acheteurs des droits de télévision et des annonceurs.
Selon lui, «c'est un énorme réseau de liens et de dépendances».
«Et le levier de contrôle se trouve généralement aux États-Unis, car les principales sociétés qui réservent et payent pour les droits de télévision s'y trouvent. Les principaux sponsors et annonceurs y sont aussi», a souligné le chef d'État russe.
«Si tel est le cas, alors c'est très mauvais, car cela sape le sens même du mouvement olympique», estime M.Poutine.
«Parce que le sport comme la culture doivent être au-dessus de la politique. Parce que ce sont des ponts qui unissent les gens et non pas quelque chose qui détruit les relations entre États», a-t-il expliqué.
Le Président russe a aussi rejeté les accusations selon lesquelles les sportifs russes feraient partie d'un système de dopage d'État. Selon lui, la Russie lutte contre les cas de dopage isolés comme tous les autres pays.
Auparavant, l'Agence mondiale antidopage (AMA) avait clos son enquête concernant 95 sportifs russes accusés de dopage. En septembre, l'AMA avait déclaré que la présence des noms de sportifs russes dans le rapport de Richard McLaren ne prouvait pas qu'ils aient violé les règles antidopage.