Selon les prévisions officielles du FMI relatives à la croissance du PIB, la France a délogé le Royaume-Uni de sa position de cinquième plus grande économie mondiale avec un PIB de 2.575 milliards de dollars contre 2.565 milliards.
Paul Smith, professeur agrégé en études françaises et francophones à l'Université de Nottingham, trouve que cette situation traduit un changement important de la balance économique en Europe.
«Cela suggère que les changements initiés par les administrations françaises précédentes et ceux apportés par le gouvernement en place commencent à produire leur effet, permettant de laisser la Grande-Bretagne derrière», signale l'universitaire.
La baisse de l'impôt sur les sociétés de 33 à 25% d'ici 2020 proposée par Emmanuel Macron dans son premier budget national présenté en octobre 2017 serait destinée à attirer les entreprises étrangères et multinationales.
«Ce que les Français ont fait, en particulier sous Macron, consiste à encourager les grandes entreprises à délocaliser leurs opérations vers Paris, notamment les banques de la Cité de Londres qui pourraient être persuadées de déménager à Paris. Macron est un ancien banquier et il sait parler aux grandes entreprises», signale le professeur.
Paul Smith signale que l'incertitude relative au Brexit et à tout ce qui y est lié rehausse les chances de Paris de combler le vide laissé en Europe par la sortie du Royaume-Uni.
Enfin, le 21 novembre, Paris a fêté une nouvelle victoire en remportant le vote sur le transfert de Londres de l'Autorité bancaire européenne, ce qui est considéré comme une victoire du Président Macron et de sa plate-forme de gouvernance «pro-business».