Cette décision est envisagée parce que Moscou pourrait quitter le Conseil de l'Europe à cause des limitations que la Russie subit concernant ses activités dans le cadre de l'organisation et qui nuisent à la protection de droits de l'Homme dans le monde entier, a expliqué M.Jangland, ajoutant que cela ne signifiait pas que le Conseil reconnaissait la rattachement de la Crimée en 2014.
Les représentants du Conseil de l'Europe doivent pouvoir assurer leur mandat prévoyant la défense de droits de l'homme en Russie, en Crimée et en toute l'Europe, a-t-il ajouté.
En ce moment, Thorbjorn Jagland effectue une tournée européenne en prévenant les États membres de l'organisation des risques sérieux que pourrait provoquer une sortie de Moscou du Conseil de l'Europe.
«Ce serait très mauvais si la Russie sortait [du Conseil de l'Europe, ndlr] parce que la convention [des droits de l'homme, ndlr] et la cour [ la Cour européenne des droits de l'homme, ndlr] sont tellement importantes pour les citoyens russes», a-t-il expliqué.
«Nous aurions l'Europe sans la Russie. Ce serait un grand recul pour l'Europe», a conclu M.Jagland.
En conséquence, Moscou n'envoie plus depuis 2016 les documents nécessaires à l'accréditation de la délégation russe.
Après la réunification de la Crimée avec la Russie en 2014, l'APCE (Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe) avait adopté une résolution condamnant les actions de Moscou. Au début du mois de janvier 2015, l'APCE avait privé la Russie de son droit de vote, laquelle a réagi en suspendant son activité au sein de cette structure.