Après que le Président ukrainien Piotr Porochenko a insisté sur le repentir de la Russie pour la grande famine des années 1932-1933 ayant provoqué la mort de millions de Soviétiques, Vladimir Djabarov, premier vice-Président de la commission des affaires internationales du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe), n'a pas tardé à dénoncer la logique hypocrite de ses propos et lui a conseillé de se focaliser plutôt sur la situation intérieure dans le pays.
«À mon avis, accuser la Russie de cette famine relève d'une logique jésuite. La famine a touché le peuple entier de l'Union soviétique. Nous savons qu'elle a été due à une série de facteurs intérieurs et extérieurs. Mais affirmer que c'est la Russie qui l'a provoquée en vue du génocide du peuple ukrainien, c'est tout simplement amoral», a-t-il indiqué à la chaîne RT.
«Porochenko aurait mieux fait d'émettre un jugement au sujet du néonazisme qui, malheureusement, se manifeste aujourd'hui en Ukraine. Qu'il s'attaque à des problèmes plus globaux parce ce qu'avec la politique qu'il pratique actuellement, je n'exclue pas que l'Ukraine va avoir la vie dure», a-t-il souligné.
Prenant la parole lors d'une manifestation à la mémoire des victimes de la grande famine, Piotr Porochenko a appelé à adopter une loi sur la responsabilité pour la non-reconnaissance de celle-ci et a exprimé le souhait que la Russie fasse son repentir.