Le président turc Recep Tayyip Erdogan n'exclut pas la possibilité de futurs contacts avec Bachar el-Assad pour contrer les unités kurdes de protection du peuple (YPG), qualifiées de terroristes par Ankara.
«Tout peut arriver demain, tout dépend des circonstances, il est inopportun de dire "jamais", les portes de la politique sont toujours ouvertes jusqu'au dernier moment», a déclaré M. Erdogan, cité par le journal Hurriyet à l'issue du sommet sur la Syrie à Sotchi.
Il a précisé que pour le moment, la Turquie n'avait initié aucun contact avec la Syrie, y compris par le biais d'intermédiaires, ajoutant que Vladimir Poutine tenait compte de la sensibilité du problème des YPG pour Ankara.
«Il a noté qu'Assad ne voulait pas la participation des YPG aux négociations. Ce n'est pas étonnant», a relevé le dirigeant turc.
Selon lui, le sommet de Sotchi a permis de discuter de la tenue du Congrès sur le dialogue national en Syrie.
«Ce sont nos trois pays qui vont décider de qui inviter au Congrès. Les commissions créées par nos ministères des Affaires étrangères tiendront à l'avance des consultations indispensables. Nous prévoyons que tous les groupes en Syrie seront invités», a fait savoir M. Erdogan, signalant que la position ferme de la Turquie sur les «organisations terroristes comme les YPG et le PYD (parti kurde syrien de l'union démocratique)» restait invariable.
Mercredi 22 novembre, les présidents russe, iranien et turc, respectivement Vladimir Poutine, Hassan Rohani et Recep Tayyip Erdogan, réunis à Sotchi, ont adopté une déclaration appelant à poursuivre la désescalade en Syrie engagée dans le cadre des négociations d'Astana, ont confirmé la poursuite de la coopération au nom de la victoire définitive sur les terroristes et ont soutenu un large dialogue inter syrien.