La Russie, patrie de la première ambassadrice Alexandra Kollontaï et de la première femme astronaute Valentina Terechkova, n'a jamais été dirigée par une femme. Pourtant, le rôle des femmes dans la politique russe devient de plus en plus visible. Leur participation dans le Conseil de la Fédération est passée de 1,1% en 1995 à 16,6% en 2016. Le seul poste de pouvoir, pas encore conquis par les femmes russes est donc le poste de chef de l'État. Qui sont ces belles et courageuses femmes qui pourraient devenir la première Présidente de la Russie?
Katya Gordon, blonde, âgée de 37 ans, mère de deux fils, est journaliste. Elle défend les droits des femmes et de la famille. Lors de la présentation de sa candidature fin octobre, Mme Gordon a déclaré qu'elle mettrait les droits des femmes et des enfants au centre de son programme électoral. Son site web est gordonzabab.ru («za bab» signifie «pour les femmes» en argot russe). Mme Gordon est aussi une chanteuse douée. En 2016, elle a concouru à la version russe de «The Voice».
Ksénia Sobtchak
La deuxième blonde. Née le 5 novembre 1981 à Leningrad (actuel Saint-Pétersbourg), fille de l'ancien maire de la deuxième ville de Russie Anatoli Sobtchak et filleule de Vladimir Poutine. Ksénia Sobtchak se déclare être une candidate «contre tous». Journaliste et femme du monde, elle est aussi connue pour sa position politique libérale et indépendante. Ce qui peut nuire à ses chances de l'emporter, c'est sa réputation de «fille gâtée», de «Paris Hilton russe». Elle a commencé sa carrière à la télévision comme présentatrice de la controversée téléréalité «Dom 2» («Maison 2»). Après l'annonce de sa candidature, Sobtchak a affirmé que la Crimée faisait partie de l'Ukraine du point de vue juridique, ce qui a fait chuter sa côte de popularité.
Elena Semerikova
La troisième blonde dans cette course présidentielle serait Elena Semerikova, dirigeante du parti «Le dialogue féminin», partenaire de «Russie unie», qui a fait part de son intention de se présenter fin octobre. La décision portant sur sa désignation comme candidate doit être prise par son parti avant la fin de l'année. Mme Semerikova a déclaré qu'elle soutenait «complétement la politique de Vladimir Poutine».
Il faut souligner que toutes ces candidates doivent recueillir des signatures de citoyens russes soutenant leur candidature et être enregistrées par la commission électorale pour pouvoir participer aux élections.
Comment ça se passe ailleurs?
Selon, l'Onu Femmes, une branche des Nations unies consacrée aux droits des femmes, la participation des femmes en politique dans le monde augmente, mais reste assez faible. En juin 2017, seuls 23,3% des parlementaires nationaux étaient des femmes, une lente augmentation par rapport aux 11,3% de 1995. Aujourd'hui, des femmes occupent le poste de chef d'État dans 11 pays, dans encore 12 autres pays elles détiennent le poste de Premier ministre.
TOBIAS SCHWARZ / AFP
TOBIAS SCHWARZ / AFP
Даля Грибаускайте
Даля Грибаускайте
Matthew Mirabelli / AFP
Matthew Mirabelli / AFP
JEWEL SAMAD / AFP
JEWEL SAMAD / AFP
TONY KARUMBA / AFP
TONY KARUMBA / AFP
TOBIAS SCHWARZ / AFP
Даля Грибаускайте
Matthew Mirabelli / AFP
JEWEL SAMAD / AFP
TONY KARUMBA / AFP
En ce qui concerne la participation parlementaire des femmes, leur taux dans les organes législatifs est le plus élevé au Rwanda (61,3% des sièges dans la chambre basse) et en Bolivie (53,1%).
Ces derniers temps, des femmes comme Hillary Clinton et Marine Le Pen ont brigué le mandat présidentiel, mais elles ont échoué. Emmanuel Macron, qui l'a emporté face à Mme Le Pen, s'est engagé à «donner aux femmes toute leur place».
Je m’engage avec #JamaisSansElles pour donner aux femmes toute leur place: c'est-à-dire la même que celle des hommes!
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 3 декабря 2016 г.
Aujourd'hui, la loi française impose aux partis politiques un quota de femmes de 50% pour les postes éligibles. Le parlement français est composé d'environ 27% de femmes, selon le site Quota Project.