«Cette peine à l'égard de Mladic alimentera les tensions entre les Serbes, les Bosniaques et les Croates et ne contribuera pas à réconcilier les parties», a-t-il souligné.
M.Krajisnik a en outre ajouté que la communauté internationale avait réagi de façon mitigée.
«Les uns ont appris son verdict avec joie, les autres, avec de la douleur. Mais Ratko Mladic demeurera pour le peuple serbe un héros, parce que les Serbes savent qu'il a appelé à faire face aux crimes de guerre, et il n'a jamais demandé de les commettre.»
Momcilo Krajisnik est persuadé que les avocats du général trouveront des arguments nécessaires pour faire appel de la condamnation.
Pour l'autre interlocuteur de Sputnik, Biljana Plavsic, ancien président de la Republika Srpska, le verdict du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) n'avait rien d'étonnant.
«Prenant en considération ce que le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie a fait précédemment, je ne suis pas du tout surprise. Mais il s'agit de la décision prise par le Tribunal de première instance.»
L'un des plus grands accusés de la guerre des Balkans, le général Ratko Mladic, a été condamné ce mercredi à la prison à perpétuité pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TIPY), à La Haye.
Le général Mladic a été condamné pour avoir effectué le «nettoyage ethnique» d'une partie de la Bosnie. Il a été poursuivi pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre lors de la guerre de Bosnie et du massacre de Srebrenica qui a eu lieu en juillet 1995, quand 8.000 hommes et adolescents bosniaques musulmans ont été tués.
Pourtant, l'ancien chef militaire affirme n'avoir rien à voir avec ce massacre. Selon lui, il a donné pour ordre «d'évacuer d'abord les blessés, les femmes et les enfants, puis les combattants» à Srebrenica. Il ne cesse de répéter «qu'il n'avait rien à faire avec cela» et ce qui a «pu être fait derrière son dos».