Les États-Unis ont mis un terme lundi au statut spécial accordant une protection temporaire dans le pays à plus de 58.000 Haïtiens à la suite du tremblement de terre de 2010, précisant toutefois que la décision ne serait effective que dans 18 mois.
Après avoir «passé en revue les conditions dans lesquelles le pays avait initialement obtenu» ce Statut de Protection Temporaire (TPS), la ministre par intérim de la Sécurité intérieure (DHS) Elaine Duke a établi que ces «conditions extraordinaires mais temporaires […] n'existaient plus», a expliqué le DHS dans un communiqué.
«Depuis le tremblement de terre de 2010, le nombre de personnes déplacées en Haïti a diminué de 97%. Des mesures importantes ont été prises pour améliorer la stabilité et la qualité de vie des citoyens haïtiens», détaille le DHS expliquant qu'à compter du 22 juillet 2019 le statut de protection temporaire ne serait plus valable.
Le délai de 18 mois «permettra aux personnes bénéficiant du TPS d'organiser leur départ ou de réclamer, si elles y sont éligibles, un statut migratoire légal. Cela donne aussi à Haïti le temps de préparer le retour et la réintégration de ses citoyens», a estimé le ministère.
Elaine Duke a rencontré récemment le ministre haïtien des Affaires étrangères Antonio Rodrigue et l'ambassadeur haïtien aux États-Unis Paul Altidor pour évoquer la situation, a poursuivi le communiqué.
Le tremblement de terre du 12 janvier 2010 a tué des dizaines de milliers de personnes, détruit une grande partie de la capitale, Port-au-Prince, et déplacé plus d'un million d'Haïtiens. Les ouragans, une épidémie de choléra et les turbulences politiques ont depuis entravé la reconstruction de l'île.