Après la défaite de Daech, la Russie envisage de maintenir son contingent militaire en Syrie, mais les effectifs de l'armée de terre et des troupes aérospatiales déployés dans ce pays seront réduits, affirme dans un entretien aux médias russes le vice-président de la commission de la défense et de la sécurité du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe), Frants Klintsevitch.
«Le fait que nos Forces et nos moyens y resteront et assureront un soutien, y compris dans les possibles îlots de tension, ne me fait pas douter», a-t-il indiqué, ajoutant que la décision concernant leur nombre serait prise par les autorités russes.
Évoquant par ailleurs la rencontre entre les Présidents russe et syrien, qui a eu lieu hier à Sotchi, M.Klintsevitch a affirmé que celle-ci témoignait d'un progrès «colossal» dans le règlement politique de la situation en Syrie.
La Russie dispose actuellement de deux bases militaires sur le sol syrien. La première base militaire russe, ou plutôt soviétique, est apparue en Syrie en 1971 dans le port de Tartous. Alors, lorsqu'en 2015 le gouvernement syrien a lancé un appel à l'aide à Moscou, le commandement russe a décidé de créer une base militaire à proximité de ce port.
Fin juin, Vladimir Poutine a ratifié l'accord permettant à l'armée russe de continuer à utiliser la base de Hmeimim pour une durée de 49 ans, avec une clause permettant de prolonger cette durée de 25 ans supplémentaires. Plus tôt, Moscou et Damas ont signé l'accord visant à élargir et à moderniser la station d'entretien technique des navires russes dans le port de Tartous.