Seul le nombre de militaires russes nécessaire pour empêcher une «récidive terroriste» devrait être maintenu en Syrie après la défaite de Daech qui se profile déjà à l'horizon, estime Viktor Bondarev, président de la commission de la défense du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe) et ancien commandant en chef des forces aérospatiales de Russie.
«Nous n'avons pas l'intention de créer un protectorat dans un pays souverain en période de paix. Nous aurons infligé une défaite aux terroristes, on espère y parvenir d'ici la fin de l'année, et nous laisserons en Syrie uniquement les troupes qui seront en mesure d'empêcher un récidive terroriste», a-t-il indiqué.
«À ce jour, près de 95% du territoire syrien est libéré de Daech. C'est justement pour lutter contre les terroristes que nous avons lancé la campagne militaire syrienne il y a deux ans», a précisé M.Bondarev avant de poursuivre: «La logique de la mission de maintien de la paix veut maintenant qu'à l'approche de la victoire, nous conservions uniquement les détachements nécessaires pour mener à bien l'opération visant à libérer l'État des malfaiteurs, et ce dans un volume nécessaire pour consolider le résultat et maintenir l'ordre et la sécurité des habitants locaux».
«Dans le même temps, nous ne quitterons pas le pays avant qu'il ne soit libéré», a conclu le sénateur.
Le ministre russe des Affaires étrangères avait également indiqué que l'opération militaire contre Daech en Syrie devrait bientôt prendre fin.
À son tour, le journal russe Kommersant, se référant à des sources militaires et diplomatiques, avait indiqué que la Russie pourrait réduire sa présence militaire en Syrie. Selon le média, seuls des conseillers militaires, des unités de police militaire, ainsi que des systèmes de défense aérienne couvrant les installations russes resteraient dans le pays.