Scandale au sein de l’Otan impliquant la Turquie: Ankara désigne le coupable

© REUTERS / Wolfgang Rattay / Recep Tayyip Erdogan
Recep Tayyip Erdogan - Sputnik Afrique
S'abonner
Le ministre turc des Affaires européennes estime que le scandale survenu lors des manœuvres de l’Otan Trident Javelin, suite auquel Ankara a dû retirer ses troupes, pourrait provenir d’une provocation orchestrée en sous-main par les partisans du prédicateur Fethullah Gülen.

Le Président turc a annoncé vendredi le retrait des 40 militaires turcs participant à un exercice de l'Otan en Norvège, après que le fondateur de la République turque, Mustafa Kemal Atatürk, et M.Erdogan lui-même ont été présentés comme des «ennemis».

«Ankara ne tolérera aucun manque de respect à l'égard du fondateur de la République turque et du Président actuel», a déclaré dans la foulée le ministre turc des Affaires européennes, Ömer Çelik.

«Il s'agit selon toute vraisemblance d'une nouvelle provocation de la part du mouvement Gülen (FETÖ)», a-t-il poursuivi, tout en soulignant que la Turquie s'attendait à ce que «l'incident fasse l'objet d'une enquête appropriée et que toutes les mesures nécessaires soient prises sous peu.»

Afghanistan - Sputnik Afrique
Vers des liens de plus en plus étroits entre l’OTAN, les USA et Daech en Afghanistan
Cette annonce survient sur fond de vives tensions entre Ankara et certains de ses partenaires clés au sein de l'Otan, comme Washington et Berlin. Signe que l'Otan prend la situation au sérieux, son secrétaire général, Jens Stoltenberg, a présenté ses excuses «pour l'offense causée» par les «actions d'un individu et qui ne reflètent pas les opinions de l'Otan», une déclaration très inhabituelle.

Par ailleurs, le ministre norvégien de la Défense, Frank Bakke-Jensen, a indiqué qu'il «regrettait l'incident».

Selon l'agence de presse étatique turque Anadolu, l'ire d'Ankara a en fait été causée par deux événements survenus lors des manœuvres qui se sont achevées vendredi et consistaient à tester la structure de commandement de l'Otan sans déployer de troupes au sol.

D'une part, un portrait d'Atatürk aurait figuré dans un document de présentation des «dirigeants ennemis». D'autre part, dans le cadre d'une discussion virtuelle faisant partie des simulations, un compte au nom de M. Erdogan, présenté comme un dirigeant «collaborant étroitement avec l'ennemi», aurait été créé.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала